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Rechercher : pourquoi tant de haine

  • ECOLE ? DANGER EN AFGHANISTAN !

    http://envoye-special.france2.fr/index-fr.php?page=reportage-bonus&id_article=1676

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    Un reportage de Gilles Jacquier

    Prendre le chemin de l’école, une routine partout dans le monde mais pas en Afghanistan. Shamsia en sait quelque chose. Vitriolée par les Talibans, cette jeune écolière a été brûlée vive à l’acide. Gilles Jacquier est parti pour Envoyé spécial dans la province de Kandahar à la rencontre de ces écolières et de ces professeurs qui chaque jour défient l’ordre des Talibans : 8 ans après la chute de leur régime, les étudiants en religion s’opposent toujours à l’école. L’insurrection menée par ces fondamentalistes a désormais, pour cible de guerre, l’éducation. Assassinats de professeurs, écoles brûlées, les attaques se multiplient et les soldats de la coalition doivent faire face à un nouveau front. Dans la province de Kandahar, l’insécurité oblige même les familles à cacher leurs enfants pour apprendre. La pauvreté, l’analphabétisme, et la loi tribale multiplient les obstacles à l’éducation…

  • LE SYSTEME ANTIMISSILE DES ETATS-UNIS : TOTALEMENT INUTILE ET TRES DANGEREUX !

     

    1. Qu’est-ce qu’un système antimissile ?

    protiletadlova_zakladna.jpgUn système antimissile a pour objectif de protéger un territoire ou des troupes opérant sur des théâtres extérieurs, en étant capable de stopper tout missile balistique (de courte, moyenne et longue portée) lancé par un adversaire. Nous détaillerons un peu plus tard le fait qu’un tel dispositif n’est pas uniquement défensif, mais s’inscrit comme une composante importante d’une stratégie offensive.

    Un bouclier antimissile fait intervenir diverses fonctions :

    - L’alerte, obtenue grâce à la combinaison de moyens spatiaux, aériens et terrestres, capable de détecter le tir d’un missile.

    - La poursuite, consistant à prédire la trajectoire d’un missile lancé, y compris son point d’impact.

    - L’interception et l’anéantissement d’un missile lancé, pouvant être effectuées par des missiles transportant des véhicules conventionnels ou même nucléaires.


    2 Historique

    En 1983, Ronald Reagan lance l’Initiative de Défense Stratégique (IDS). Il s'agissait d'un projet pharaonique de réseau de satellites destiné à détecter et détruire des missiles balistiques lancés contre les Etats-Unis. L’Union soviétique était bien entendu visée par ce projet.

    Au tout début des années 1990, après l’éclatement de l’Union soviétique, l’administration Bush entame, puis celle de Bill Clinton entérine l’abandon de l’IDS et oriente ensuite ses efforts vers le développement de programmes d’un système antimissile centrés sur la protection des forces en opération extérieure (Theater Missile Defense). En janvier 1999, Bill Clinton finit néanmoins par réactiver le projet de défense du territoire américain, sous le nom de National Missile Defense.

    En 2001, Georges Bush décide d’accélérer le programme de défense antimissile (avec tout de même des ambitions et des moyens réduits par rapport à l’IDS), rebaptisé « Ballistic Missile Defense System » (BMDS). Dans ce but, Washington se retire unilatéralement, en été 2002, du traité « Anti Ballistic Missiles » (ABM). Ce traité prohibait toute défense antimissile couvrant respectivement la totalité des territoires russe et américain.


    3 Etat actuel du système antimissile des Etats-Unis et évolutions

    protiletadlova_zakladna2.jpgLa configuration actuelle du système antimissile des Etats-Unis est dans un état embryonnaire. Elle est constituée aujourd’hui de 24 intercepteurs antimissile, implantés en Alaska et en Californie, et de divers capteurs (radars, satellites …installés aux Etats-Unis, au Groenland et en Grande-Bretagne).

    Une extension du bouclier antimissile des Etats-Unis est prévue en Europe centrale : un radar de détection en République tchèque et un site de dix missiles intercepteurs en Pologne. Le dispositif déployé en Europe central devrait être complété par un autre radar. Il sera installé sur un site encore indéterminé mais de toute façon proche de l’Iran (la Turquie, le Caucase ou la région de la mer caspienne sont évoqués). Ces installations pourraient être opérationnelles en 2013.

    Le système, une fois achevé (54 missiles intercepteurs : 44 aux Etats-Unis et 10 en Europe), devrait être capable de stopper tout missile balistique dirigé contre les Etats-Unis, leurs alliés ainsi que les troupes américaines déployées sur des théâtres extérieurs.


    4 Les véritables motivations des Etats-Unis

    L’administration américaine justifie officiellement son système de défense antimissile pour se protéger contre la menace de missiles iraniens de longue portée. Pourtant, aujourd’hui, l’Iran ne dispose d’aucune capacité concrète en termes de missiles intercontinentaux. Pour atteindre la côte Est des Etats-Unis, l’Iran devrait se doter d’engins balistiques d’une portée d’au moins 10000 kilomètres, ce qui demande non seulement beaucoup de temps mais également une assistance étrangère. Enfin, même si l’Iran venait à posséder une telle capacité, s’en prendre aux Etats-Unis ou à l’un de ses alliés de l’OTAN serait totalement suicidaire, compte tenu des capacités de rétorsion de la part des Etats-Unis qui conduiraient à rayer immédiatement l’Iran de la carte du monde.

    En réalité, le bouclier antimissile n’est qu’une composante et le prolongementd’une stratégie offensive et agressive globale visant le maintien et l’accentuationde la domination desEtats-Unis sur le reste du monde , notamment vis-à-vis de la Russie, « héritier » du vieil ennemi soviétique, et de la Chine, la première puissance économique mondiale en devenir.

    Le système antimissile est présenté par les Etats-Unis comme non agressif et purement défensif. En vérité, il constitue un atout primordial et un avantage considérable sur ses adversaires potentiels en cas de conflit, en particulier en cas de volonté d’engager les hostilités. En effet, après avoir lancé une première frappe sur l’adversaire, les Etats-Unis activeraient son bouclier antimissile de manière à stopper une éventuelle salve de rétorsion. Par conséquent, les Etats-Unis ne seraient donc pas limités dans ses attaques et ses intentions hégémoniques par le risque de représailles qu’ils subiraient. L’existence d’un tel système antimissile est donc en rupture totale avec « l’équilibre » des forces, qui permet de « limiter » l’arme nucléaire dans un rôle de dissuasion.

    Par ailleurs, la Nuclear Posture Review, révision périodique de la stratégie nucléaire des Etats-Unis, de 2001 présente explicitement le bouclier antimissile comme un support essentiel de projets offensifs :

    · Protéger les capacités de frappes offensives.

    · Soutenir les forces américaines dans le cadre de la projection de puissance.

    · Supporter une capacité de contre-attaque.

    Le dispositif antimissile des Etats-Unis ne peut être compris que dans un contexte global, où sont précisées les autres décisions et actions de l’administration américaine dans le domaine militaire, notamment nucléaire.

    Depuis quelques années, la doctrine nucléaire américaine a été modifiée fondamentalement. Elle vise désormais à développer des stratégies de plus en plus offensives et agressives, tournant le dos au concept de dissuasion, et à utiliser l’arme nucléaire directement sur des champs de bataille, y compris contre des Etats « non nucléaires ». Dès 1997, Les Etats-Unis ont élargi, par l’intermédiaire d’une directive signée par Bill Clinton, les options de l’utilisation des armes nucléaires contre des Etats dits « voyous ». La Nuclear Posture Review de 2001 désigne ouvertement la Corée du Nord, l’Irak, l’Iran, la Libye et la Syrie, voir la Russie et la Chine, comme des menaces, face auxquelles il sera éventuellement nécessaire d’avoir recours directement à l’arme nucléaire de manière préventive.

    Cette stratégie opérationnelle a été accompagnée par la modernisation et le renouvellement de l’arsenal nucléaire américain, totalement adapté à des missions offensives (précision accrue, charges nucléaires réduites, mélange de charges conventionnelles et nucléaires, portées augmentées par des missiles basés à terre ou sur sous-marins).

    A la lumière de ces éléments, il apparaît clairement que le bouclier antimissile n’est qu’une composante d’un dispositif offensif intégré, au service de la suprématie des Etats-Unis sur le reste du monde.


    5 Les conséquences

    protiletadlova_zakladna3.jpgLe développement d’un système antimissile par les Etats-Unis aura et a d’ores et déjà des conséquences dramatiques. En incitant de nombreux Etats à s’armer davantage dans une course à l’armement, notamment balistique et nucléaire, sans fin, il réduira à néant tous les efforts engagés en matière de désarmement.

    Ayant conscience de l’avantage indéniable pris par les Etats-Unis avec son bouclier antimissile, la Russie n’a pas tardé à réagir. Elle a tout d’abord bloqué tout progrès par rapport au Traité sur les forces conventionnels en Europe de 1990. Surtout, elle a laissé planer une éventuelle dénonciation du traité américano-soviétique INF de 1987 sur les missiles nucléaires de portée intermédiaire, provoquant de graves inquiétudes.

    Concernant la course aux armements, des Etats vont se doter d’un maximum de missiles nucléaires continentaux afin de pouvoir « saturer » ou « contourner » le bouclier antimissile américain. La modernisation en cours des missiles balistiques intercontinentaux par la Russie est justement poursuivie avec comme objectif, ouvertement affiché, l’affolement du système antimissile américain. Par ailleurs, la Russie vise le doublement de ses dépenses militaires pour les huit années à venir.

    Sans le faire de manière aussi théâtrale que la Russie, la Chine a lancé depuis quelques années un programme de modernisation de sa force nucléaire et de sa marine militaire.

    La course aux armements va s’accélérer très rapidement sous l’effet d’un processus d’actions - réactions successives. Par exemple, la Russie devrait modifier le missile de courte portée, l’Iskander, de manière à cibler les sites, en République tchèque et en Pologne, devant accueillir le système antimissile américain (sa portée devrait passer de 280 à 500 Km). En réaction, le gouvernement polonais a revendiqué la mise à disposition du système Patriot, conçu pour stopper des vecteurs de courte portée. Il convient également de souligner que le bouclier antimissile américain est évolutif et multi – étages, ce qui signifie que le nombre de missiles intercepteurs pourra être augmenté ultérieurement sans aucune difficulté.

    Monde Sans Guerres France, avril 2008.

  • FEMMES MILITANTES DU MONDE ARABE

    Des femmes témoignent. Elles vivent et militent en Syrie, en Jordanie, en Egypte, au Yémen, en Tunisie, au Maroc ou dans d'autres pays encore et elles font le point, avec Caroline Libbrecht, sur l'état des droits-des-femmes dans leurs pays respectifs.

    RABEA NACIRI (Maroc)

    Présidente de l'Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM - www.blog.ma/cedaw), association de défense des droits des femmes fondée en 1985, Rabea Naciri milite depuis plus de 20 ans pour les droits des femmes au Maroc et dans la région.
    L'ADFM a joué un rôle central dans le processus de réforme de la Moudawana (le code de la famille) au Maroc. Avancée importante, cette réforme ne constitue toutefois qu'une étape d'un processus qui doit être poursuivi. L'ADFM continue d'œuvrer en ce sens, y compris au niveau régional, ayant initié en 2006 la campagne pour « l'Egalité sans réserve » dans le monde arabe. L'association continue d'être moteur de la campagne, qu'elle coordonne au niveau régional.


    NAWAL YAZIJI (Syrie)

    Nawal Yaziji est présidente de la Ligue des femmes syriennes, fondée en 1949 à Damas. Depuis de nombreuses années, elle s'engage dans la lutte contre la discrimination et la violence à l'égard des femmes en Syrie. Nawal milite avec ses collègues pour la réforme du code du statut personnel qui dénie aux femmes le statut légal d'adultes en matière de mariage, de tutelle des enfants et de divorce et qui les rend donc totalement dépendantes vis-à-vis de leur père ou de leur mari.

    Malgré la lenteur des réformes, Nawal reste optimiste. Elle considère que le simple fait d'avoir obligé les acteurs politiques et religieux à ne plus ignorer les questions relatives aux droits des femmes mais à en parler et en débattre constitue déjà un grand progrès. De son point de vue, la réforme ne peut passer que par une sensibilisation de la population aux droits des femmes.


    MUKARRAM ODEH (Jordanie)

    Mukarram Odeh est membre de l'Union des femmes jordaniennes, considérée comme une organisation pionnière dans la région, en raison de ses actions de soutien aux victimes de violences domestiques. Elle a contribué à la mise en place et la tenue d'une ligne téléphonique d'urgence et d'un centre d'hébergement des victimes, services rares dans la région arabe. Aujourd'hui, Odeh et ses collègues jouent un rôle actif dans le combat contre les crimes d'honneur en Jordanie.

    Mukarram Odeh reconnaît que, même si un long chemin reste à parcourir, certaines avancées ont été obtenues, telle que la modification de l'âge légal du mariage, passé de 14 à 18 ans. Odeh considère que l'opposition principale au respect des droits des femmes en Jordanie vient des parlementaires et de la structure tribale de la société.


    SABIKA AL NAJJAR (Bahreïn)

    Sabika Al Najjar milite au sein de la Bahrain Human Rights Society (BHRS - www.bhrs.org) depuis la création de cette association en 2002. Ancienne prisonnière politique, Sabika Al Najjar a présidé plusieurs années la BHRS. Aujourd'hui, elle se consacre plus particulièrement aux droits des femmes et coordonne la campagne pour « l'Egalité sans réserve » au niveau de la région du Golfe.

    Les pays du Golfe sont parmi les derniers Etats de la région à avoir ratifié la Convention des Nations unies sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes (CEDAW). Bien qu'il s'agisse d'une avancée importante, les discriminations auxquelles sont confrontées les femmes restent nombreuses et la sensibilisation de la population au principe de l'égalité entre les femmes et les hommes y constitue toujours un défi.



    AMINA BOUAYACH (Maroc)

    Ancienne responsable du service de presse de la Primature sous le premier ministre Abderrahman Youssoufi, Amina Bouayach a participé à la fondation de l'Organisation Marocaine des Droits Humains (OMDH - www.omdh.org) en 1988, qu'elle préside depuis son élection en 2006. Militante des droits humains depuis près de 30 ans, elle est la première femme marocaine à présider une organisation de défense et de promotion des droits humains au Maroc.

    Malgré les avancées enregistrées depuis l’adoption du nouveau code de la famille (la Moudawana) en 2003 et 2004, les dispositions sur l'héritage, la polygamie, le droit au divorce et à la tutelle légale demeurent inégalitaires. L'application de la loi demeure un obstacle fondamental à l'effectivité des droits des femmes au Maroc et notamment du fait de l'absence de formation des juges sur le code de la famille.



    HAFIDHA CHEKIR (Tunisie)

    Professeur de droit à l'Université de Tunis depuis plus de 30 ans, auteur de nombreux ouvrages sur la question des droits des femmes en Tunisie, Hafidha Chekir est une fervente militante des droits humains et l'une des fondatrices de l'ATFD, crée en 1989. En 2000, son livre « les droits des femmes entre les textes et les résistances » est retiré de la vente par les autorités, six mois après sa sortie en librairie.

    L'ATFD, une des rares associations indépendantes en Tunisie, se bat dans des conditions d'étouffement politique pour préserver son indépendance et garantir une égalité totale et effective entre les sexes. L'association attend depuis 2004, l'autorisation de publier un livre intitulé « la violence envers les femmes ».



    AMAL BASHA (Yémen)

    A l’initiative de la création de l’organisation de défense des droits des femmes Sisters Arabic Forum for Human Rights (SAF) au Yémen qu’elle préside aujourd’hui, Amal Basha œuvre avec ses collègues en interpellant les gouvernements du monde arabe pour qu'ils changent les lois discriminatoires envers les femmes et encouragent la participation des femmes aux affaires publiques. Aujourd'hui, elle mène une initiative régionale visant à renforcer le rôle des femmes des pays arabes au sein des instances de prise de décision et dans le processus démocratique.



    NEHAD ABU EL-QUMSAN (Egypte)

    Nehad Abu Qumsan est fondatrice et présidente du Centre égyptien pour les droits des femmes (ECWR - www.ecwronline.org ). Depuis de nombreuses années, Nehad lutte contre les discriminations à l'égard des femmes égyptiennes à tous les niveaux, du statut de la femme au sein de la famille à la représentation des femmes dans la sphère publique. Elle publie fréquemment des articles préconisant le respect des droits des femmes dans la presse égyptienne et n'hésite pas à traiter des sujets « tabous » ou controversés, afin de faire en sorte que les acteurs de la société égyptienne soient confrontés à leurs obligations internationales. En 2007, Nehad et ses collègues ont lancé une campagne contre le harcèlement sexuel des femmes, la première de la sorte dans le pays.