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POUR LA PAIX ET LE CHANGEMENT DU MONDE - Page 12

  • LES ISLANDAIS SE REFONT UNE CONSTITUTION REELLEMENT POPULAIRE

    Cette nouvelle Constitution est née de nombreux débats sur le net et dans des groupes de parole. 30 membres de l'Assemblée Constituante ont été ensuite choisis par tirage au sort parmi 500 personnes pour assembler les idées émises au niveau populaire et rédiger les nouvelles règles de l'état islandais.

  • 2012 - L'APPEL DES FEMMES ARABES POUR LA DIGNITE ET L'EGALITE

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    http://www.lemonde.fr/journee-de-la-femme/article/2012/03/08/l-appel-des-femmes-arabes-pour-la-dignite-et-l-egalite_1653328_1650673.html

     

    Nous, femmes arabes impliquées dans les luttes pour la démocratie, la dignité et l'égalité, nous, actrices au premier plan des changements exceptionnels que connaît le monde arabe, tenons à rappeler à l'opinion publique que les femmes sont en droit de bénéficier au même titre que les hommes du souffle de liberté et de dignité qui gagne cette région du monde.

    Depuis toujours, les femmes mènent des luttes pour obtenir des acquis, plus ou moins importants selon les pays. Mais ces acquis demeurent en deçà de leurs aspirations et font de leur statut un des plus reculés dans le monde.

    Les violences demeurent répandues tant dans l'espace public que privé et très peu de mesures sont prises pour mettre fin à ce fléau.

    Les codes de la famille ne sont dans la plupart des pays arabes que des textes instituant l'exclusion et la discrimination.

    Les autres lois que sont le code de la nationalité, certains codes civils et les lois pénales ne font que renforcer ces discriminations. Ces lois violent les droits les plus élémentaires et les libertés fondamentales des femmes et des fillettes par l'usage de la polygamie, le mariage des mineures, les inégalités en matière de mariage, de divorce, de tutelle sur les enfants ou encore l'accès à la propriété et à l'héritage.

    Certaines lois permettent même à la parentèle masculine de tuer des femmes et des filles avec le bénéfice de circonstances atténuantes dans le cadre des crimes d'honneur.

    Si la majorité des pays arabes (à l'exception du Soudan, et de la Somalie) a ratifié avec plus ou moins d'empressement la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (Cedaw), adoptée par l'ONU en 1979, ces ratifications sont restées sans impact réel sur le statut et la condition des femmes.

    Aujourd'hui que le monde arabe est en phase de construction démocratique pour la consolidation de l'Etat de droit et des droits humains, nous considérons que si l'égalité ne peut se réaliser sans la démocratie, la pleine jouissance de cette démocratie ne peut se réaliser sans une égalité totale entre les hommes et les femmes.

    C'est pourquoi nous appelons les Etats, les partis politiques et la société civile dans ces pays à tout faire pour que la dignité des femmes et leur égalité avec les hommes ne soient pas une fois de plus sacrifiées au nom de prétendues priorités.

    Aucune démocratie en effet ne peut se construire au détriment de la moitié de la société. Ensemble nous avons fait notre présent, ensemble nous construirons unavenir meilleur.

    NOUS EXIGEONS :
    * La préservation des acquis, l'égalité totale et effective et l'inscription des droits des femmes dans les constitutions ;

    * Les mesures législatives et administratives afin d'éradiquer les violences faites aux femmes ;

    * La ratification et le respect de la Cedaw sans réserve dans son esprit et dans toutes ses implications concrètes ;

    * L'adoption de lois qui protègent les femmes des inégalités sociales et économiques, des discriminations, en particulier familiale ;

    * Les mesures d'action positive afin d'assurer l'accès des femmes aux postes de décision et à leur pleine participation à la vie politique et associative ;

    * La dénonciation des voix qui s'élèvent ici et là pour discriminer les femmes au nom d'une lecture rétrograde des préceptes religieux ainsi que celles qui voudraient leur interdire une participation pleine et entière à une vie digne et respectueuse des droits humains.

    LES HUIT SIGNATAIRES DE L'APPEL :

    * Souhayr Belhassen présidente de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH), tunisienne ; 

    * Bochra Belhadj Hmida avocate, cofondatrice et ex-présidente de l'Association tunisienne des femmes démocrates, tunisienne ;

    * Shahinaz Abdel Salam blogueuse et activiste, égyptienne ;

    * Nawal El Saadawi médecin psychiatre, écrivain et féministe historique, égyptienne ;

    * Tahani Rached réalisatrice, égyptienne ;

    *  Samar Yazbek écrivain, syrienne ;

    * Azza Kamel Maghur avocate internationale et membre du Conseil Libyen des Droits de l'Homme, libyenne ;

    Wassyla Tamzali féministe et essayiste, algérienne.

    SOUTENUES PAR :

    Sylviane Agacinskiphilosophe -  Keren Annchanteuse - Elisabeth Badinterphilosophe - Josiane Balaskocomédienne - Juliette Binochecomédienne - Dominique Blanccomédienne - Louis Chedidchanteur - Umberto Ecoécrivain - Marianne Faithfullchanteuse - René Frydmanobstétricien - Juliette Grécochanteuse - Claudie Haigneréastronaute et femme politique - Françoise Héritieranthropologue - Isabelle Huppertcomédienne - Axel Kahngénéticien - La Grande Sophiechanteuse - Talisma Nasreen, écrivain - Olivia Ruiz, chanteuse - Rayhanaauteure et comédienne - Annette Wieviorkahistorienne - Mazarine Pingeotprofesseure de philosophie et écrivain - Catherine Deneuve, comédienne - Benjamin Biolay, chanteur-compositeur.

    L'appel peut être signé par tout citoyen.
    La pétition sera remise au Président du Conseil Européen à l'occasion du Sommet des chefs d'état et de gouvernement de l'Union Européenne à Bruxelles.
    Signez cette pétition en ligne.

  • FEMMES MILITANTES DU MONDE ARABE

    Des femmes témoignent. Elles vivent et militent en Syrie, en Jordanie, en Egypte, au Yémen, en Tunisie, au Maroc ou dans d'autres pays encore et elles font le point, avec Caroline Libbrecht, sur l'état des droits-des-femmes dans leurs pays respectifs.

    RABEA NACIRI (Maroc)

    Présidente de l'Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM - www.blog.ma/cedaw), association de défense des droits des femmes fondée en 1985, Rabea Naciri milite depuis plus de 20 ans pour les droits des femmes au Maroc et dans la région.
    L'ADFM a joué un rôle central dans le processus de réforme de la Moudawana (le code de la famille) au Maroc. Avancée importante, cette réforme ne constitue toutefois qu'une étape d'un processus qui doit être poursuivi. L'ADFM continue d'œuvrer en ce sens, y compris au niveau régional, ayant initié en 2006 la campagne pour « l'Egalité sans réserve » dans le monde arabe. L'association continue d'être moteur de la campagne, qu'elle coordonne au niveau régional.


    NAWAL YAZIJI (Syrie)

    Nawal Yaziji est présidente de la Ligue des femmes syriennes, fondée en 1949 à Damas. Depuis de nombreuses années, elle s'engage dans la lutte contre la discrimination et la violence à l'égard des femmes en Syrie. Nawal milite avec ses collègues pour la réforme du code du statut personnel qui dénie aux femmes le statut légal d'adultes en matière de mariage, de tutelle des enfants et de divorce et qui les rend donc totalement dépendantes vis-à-vis de leur père ou de leur mari.

    Malgré la lenteur des réformes, Nawal reste optimiste. Elle considère que le simple fait d'avoir obligé les acteurs politiques et religieux à ne plus ignorer les questions relatives aux droits des femmes mais à en parler et en débattre constitue déjà un grand progrès. De son point de vue, la réforme ne peut passer que par une sensibilisation de la population aux droits des femmes.


    MUKARRAM ODEH (Jordanie)

    Mukarram Odeh est membre de l'Union des femmes jordaniennes, considérée comme une organisation pionnière dans la région, en raison de ses actions de soutien aux victimes de violences domestiques. Elle a contribué à la mise en place et la tenue d'une ligne téléphonique d'urgence et d'un centre d'hébergement des victimes, services rares dans la région arabe. Aujourd'hui, Odeh et ses collègues jouent un rôle actif dans le combat contre les crimes d'honneur en Jordanie.

    Mukarram Odeh reconnaît que, même si un long chemin reste à parcourir, certaines avancées ont été obtenues, telle que la modification de l'âge légal du mariage, passé de 14 à 18 ans. Odeh considère que l'opposition principale au respect des droits des femmes en Jordanie vient des parlementaires et de la structure tribale de la société.


    SABIKA AL NAJJAR (Bahreïn)

    Sabika Al Najjar milite au sein de la Bahrain Human Rights Society (BHRS - www.bhrs.org) depuis la création de cette association en 2002. Ancienne prisonnière politique, Sabika Al Najjar a présidé plusieurs années la BHRS. Aujourd'hui, elle se consacre plus particulièrement aux droits des femmes et coordonne la campagne pour « l'Egalité sans réserve » au niveau de la région du Golfe.

    Les pays du Golfe sont parmi les derniers Etats de la région à avoir ratifié la Convention des Nations unies sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes (CEDAW). Bien qu'il s'agisse d'une avancée importante, les discriminations auxquelles sont confrontées les femmes restent nombreuses et la sensibilisation de la population au principe de l'égalité entre les femmes et les hommes y constitue toujours un défi.



    AMINA BOUAYACH (Maroc)

    Ancienne responsable du service de presse de la Primature sous le premier ministre Abderrahman Youssoufi, Amina Bouayach a participé à la fondation de l'Organisation Marocaine des Droits Humains (OMDH - www.omdh.org) en 1988, qu'elle préside depuis son élection en 2006. Militante des droits humains depuis près de 30 ans, elle est la première femme marocaine à présider une organisation de défense et de promotion des droits humains au Maroc.

    Malgré les avancées enregistrées depuis l’adoption du nouveau code de la famille (la Moudawana) en 2003 et 2004, les dispositions sur l'héritage, la polygamie, le droit au divorce et à la tutelle légale demeurent inégalitaires. L'application de la loi demeure un obstacle fondamental à l'effectivité des droits des femmes au Maroc et notamment du fait de l'absence de formation des juges sur le code de la famille.



    HAFIDHA CHEKIR (Tunisie)

    Professeur de droit à l'Université de Tunis depuis plus de 30 ans, auteur de nombreux ouvrages sur la question des droits des femmes en Tunisie, Hafidha Chekir est une fervente militante des droits humains et l'une des fondatrices de l'ATFD, crée en 1989. En 2000, son livre « les droits des femmes entre les textes et les résistances » est retiré de la vente par les autorités, six mois après sa sortie en librairie.

    L'ATFD, une des rares associations indépendantes en Tunisie, se bat dans des conditions d'étouffement politique pour préserver son indépendance et garantir une égalité totale et effective entre les sexes. L'association attend depuis 2004, l'autorisation de publier un livre intitulé « la violence envers les femmes ».



    AMAL BASHA (Yémen)

    A l’initiative de la création de l’organisation de défense des droits des femmes Sisters Arabic Forum for Human Rights (SAF) au Yémen qu’elle préside aujourd’hui, Amal Basha œuvre avec ses collègues en interpellant les gouvernements du monde arabe pour qu'ils changent les lois discriminatoires envers les femmes et encouragent la participation des femmes aux affaires publiques. Aujourd'hui, elle mène une initiative régionale visant à renforcer le rôle des femmes des pays arabes au sein des instances de prise de décision et dans le processus démocratique.



    NEHAD ABU EL-QUMSAN (Egypte)

    Nehad Abu Qumsan est fondatrice et présidente du Centre égyptien pour les droits des femmes (ECWR - www.ecwronline.org ). Depuis de nombreuses années, Nehad lutte contre les discriminations à l'égard des femmes égyptiennes à tous les niveaux, du statut de la femme au sein de la famille à la représentation des femmes dans la sphère publique. Elle publie fréquemment des articles préconisant le respect des droits des femmes dans la presse égyptienne et n'hésite pas à traiter des sujets « tabous » ou controversés, afin de faire en sorte que les acteurs de la société égyptienne soient confrontés à leurs obligations internationales. En 2007, Nehad et ses collègues ont lancé une campagne contre le harcèlement sexuel des femmes, la première de la sorte dans le pays.