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INVENTIONS

  • RENTREE SCOLAIRE : LA PEDAGOGUE QUI VOULAIT REVOLUTIONNER LE SYSTEME EDUCATIF FRANCAIS

    Source : http://www.bastamag.net/Rentree-scolaire-l-institutrice-qui-voulait-revolutionner-le-systeme-educatif

    Propos recueillis par Simon Gouin

    Photos et vidéos : copyright Céline Alvarez

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    * Des enfants épanouis et solidaires, qui commencent à lire, multiplier ou diviser dès la maternelle. Ce sont les résultats étonnants d’une expérimentation menée entre 2011 et 2014 dans une classe de Gennevilliers, en banlieue parisienne, en zone prioritaire d’enseignement.

    * Pendant trois ans, Céline Alvarez a tenté de mettre en pratique dans une école publique les principes de la pédagogue Maria Montessori, enrichis avec les neurosciences et la linguistique française. Un bouleversement des pratiques traditionnelles des enseignants, pour repenser l’école sur la base de la confiance. Malheureusement, le ministère de l’Education nationale ne lui a pas permis de poursuivre cette expérimentation.
    E
    ntretien et vidéos 

    Bastamag.net : Quelles compétences ont été développées par les enfants de votre classe de Maternelles, à Gennevilliers, entre 2011 et 2014 ?

    * Céline Alvarez(1) : Dès la première année, tous les enfants, suivis par le CNRS, ont progressé plus vite que la norme, sauf un qui était l’enfant le plus absent. Ils sont entrés très facilement dans la lecture, ont fait des mathématiques, des divisions, des soustractions. Dans certains domaines, en conscience phonologique, c’est-à-dire la capacité d’entendre les sons dans les mots, en mémoire de travail [notre capacité à retenir sur du court terme], ils étaient très au dessus de la norme. Une petite fille, à quatre ans, avait 28 mois de retard par rapport à la norme en mémoire de travail. En six mois, elle a non seulement rattrapé ces 28 mois de retard, mais elle a eu 8 mois d’avance !

    * Un développement social s’est aussi mis en place. Les enfants étaient capables d’avoir des relations sociales plus harmonieuses. Ils ont fait preuve d’une grande capacité de résolution de conflits et développé plus d’empathie. Ils contrôlaient mieux leurs émotions. D’après les témoignages des parents, ces enfants étaient heureux, épanouis, généreux, enthousiastes, solidaires.

    * Ces résultats ne sont pas là parce que je suis une enseignante merveilleuse ou parce que les enfants sont extraordinaires ou à haut potentiels. Non, on a testé leur QI : ils n’étaient pas plus élevés que la normale. Ce sont simplement des êtres humains qui ont été replacés dans un contexte favorable où on marchait dans le sens des lois de la vie, plutôt que dans un contexte où l’on lutte contre. 

    En vidéo : du côté des enfants

    Comment a démarré cette expérience d’enseignement ?

    * Je n’ai jamais souhaité être enseignante. Ma démarche était de mettre un coup de pied dans la fourmilière et de dire : avec 40% d’échec scolaire chaque année à la sortie du CM2, on s’est trompés, ça suffit !

    * J’étais profondément indignée par le système scolaire français. Ses mauvais résultats s’expliquaient parce qu’il n’a jamais été fondé sur la connaissance des mécanismes d’apprentissage et d’épanouissement de l’être humain. Et si nous repensions la classe en fonction de ces mécanismes, que se passerait-il ? On verrait les enfants épanouir des compétences cognitives et non cognitives extraordinaires ! C’était le postulat de Maria Montessori. J’ai naturellement repris ses travaux que j’ai enrichis avec les neurosciences et la linguistique française. 

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     * J’ai souhaité mener ce travail de recherche au sein de l’éducation nationale. J’ai donc passé le concours de l’éducation nationale. C’était simplement pour moi la meilleure façon d’infiltrer le système. Une fois le concours en poche, je suis allée taper aux portes des ministères pour leur demander de me laisser une carte blanche pédagogique.

    * En 2011, le conseiller éducation de Nicolas Sarkozy puis le cabinet de Luc Chatel et la Direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO), à l’époque, ont été très attentifs à ma posture : la seule voie pour l’éducation de demain, c’est la voie scientifique, c’est comprendre quels sont les besoins de l’être humain. Il faut qu’on construise l’environnement scolaire autour de ça. La classe s’est ouverte en quelques mois. 

    Sur quels grands principes repose votre enseignement ?

    * J’ai repris les travaux de Maria Montessori, ses grands principes et je les ai traduits et enrichis à la lumière des neurosciences cognitives, affectives et sociales.

    * Le premier de ces grands principes, c’est la plasticité cérébrale. Entre 0 et 5 ans, l’être humain possède une capacité cérébrale extraordinaire. Cela ne signifie absolument pas qu’il faille trop stimuler les enfants. Mais plutôt que leur environnement doit être riche, avec de grandes opportunités d’interactions langagières, soutenues et d’une grande variété.

    * Ainsi, dans une même classe, il ne faut pas qu’un enseignant parle à 30 enfants du même âge. Mais plutôt des enfants d’âges différents, plus âgés, qui vont pouvoir parler à d’autres enfants. A la verticalité, il faut préférer l’horizontalité. Les enfants sont autonomes et peuvent parler ensemble toute la journée. Ce qui permet aux petits de développer beaucoup plus rapidement leur langage. Mais c’est aussi leur offrir une grande diversité culturelle : de la géographie, de la géométrie, des mathématiques, des occasions d’apprendre à lire et à écrire. Mais tout ça en suivant le moment où ils ont décidé de le faire et en le faisant de façon sensorielle.

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    * C’est le deuxième grand principe : l’enfant est dans une période sensorielle. Cela ne sert à rien de lui dire : il faut faire ci, il faut faire ça. Il doit l’expérimenter lui-même. C’est ainsi que son cerveau va pouvoir se câbler. La lecture, les mathématiques, sont exercés par un biais sensoriel. L’enfant doit être actif. La classe lui offre des activités qui engagent leur concentration profonde et une répétition.

    * Le troisième principe, c’est que le cerveau humain apprend avec l’autre. L’apprentissage doit être horizontal : les enfants peuvent apprendre les uns des autres. Mais uniquement quand il y a une relation positive et bienveillante, pas dans une situation de stress, de compétition, ou de comparaison. Le climat doit être celui de la coopération, extrêmement bienveillant et aimant, et non jugeant. Il ne s’agit pas de juger positivement les enfants, mais de ne pas les juger tout court. C’est ni bien, ni mal, c’est ce que c’est. L’important est que l’enfant prenne du plaisir. Et l’instituteur doit encourager ce plaisir. 

    Concrètement, dans vos classes, comment étaient mis en œuvre ces grands principes ?

    * Tout d’abord, il n’y avait pas un seul niveau d’âge, mais deux ans de différence d’âges. C’est ce qui motivait les enfants. Certains «petits » se disaient : «whaou ; moi-aussi je vais être capable de faire ça, apprends moi». Il va rester près du grand, le grand va être intéressé pour le montrer au petit. Cela crée une émulation sociale autour des apprentissages avec laquelle aucun enseignant ne peut entrer en compétition.

    * Ensuite, les enfants étaient autonomes. De 8h30 à 16h00 le soir, ils choisissaient librement leur travail dans un cadre très structuré où les règles étaient très explicites. Ils pouvaient répéter ces activités autant de fois qu’ils le souhaitaient. Ils prenaient confiance en eux. Un enfant à Gennevilliers pouvait faire 4/5/6 activités. Ou alors une seule ou deux, parce qu’il était passionné par ce qu’il faisait.

    * Dans une classe traditionnelle, les enfants ne choisissent pas leur travail. C’est une activité le matin puis ils changent de groupe. Puisque l’activité est imposée, la plupart du temps les enfants ne sont pas motivés. Ils vont faire leur affaire le plus vite possible pour rejoindre le coin bibliothèque, ou le coin construction. A l’inverse, quand ils choisissent ce qu’ils veulent faire, les enfants sont passionnés, ils prennent confiance en eux... Cela leur donne des ailes !

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    * Un autre paramètre pratique mis en place est l’accompagnement individuel : l’adulte va avoir tout son temps pour les enfants qui vont le demander. Les autres sont actifs. Dans une classe traditionnelle, on ne peut pas individualiser. Les enfants ont besoin de l’adulte en même temps. C’est épuisant !

    * Une autre chose, c’est la disponibilité, la bienveillance rendue possible par l’enseignant qui est moins dans une posture de stress. Ces conditions lui permettent à lui aussi de prendre plus de plaisir, et de faire réellement son travail d’accompagnement auprès des enfants. 

    Vous estimez que dans une classe traditionnelle, le plus souvent, le modèle d’enseignement proposé par l’ institution entrave les potentialités de l’enfant. Pourquoi ?

    * Par exemple, le problème de illettrisme est un non sujet. C’est juste que la plupart des outils que l’on donne aux enseignants entravent l’élan spontané d’écriture et de lecture des enfants, les enseignants s’épuisent et les enfants aussi. On ne connaît, ni n’utilise les leviers de l’intelligence humaine. Par exemple, il faut permettre à l’enfant de faire ses propres expériences, en confiance, au moment où l’envie surgit, et toujours dans une relation à dimension humaine, plutôt qu’une relation à dimension didactique.

    Pourquoi votre expérience a-t-elle pris fin ?

    * En 2012, lorsque le gouvernement est passé à gauche, le ministère de l’Éducation nationale n’était plus favorable à cette démarche. Il avait plutôt tendance à dire que quand on fait des expérimentations, on prend les enfants pour des cobayes. C’est aberrant : actuellement, tous les enfants de France sont des cobayes de méthodes qui n’ont ni été scientifiquement fondées, ni scientifiquement validées.

    * J’ai passé les deux dernières années à me battre contre l’Institution. Les tests que je faisais passer en classe m’ont été interdits. Donc j’ai dû désobéir et les faire passer sur le temps scolaire avec la complicité des parents et d’un psychologue. Ce qui m’a valu de passer à côté de blâmes, de conseils disciplinaires. J’ai reçu de nombreuses menaces et humiliations...

    * Mais j’ai souhaité tenir pour arriver à la fin d’un cycle complet et pour accumuler de la matière à exploiter ensuite.

    * La 3ème année, on m’a annoncé que mon matériel allait être retiré à la rentrée 2014. On m’a dit que je devais faire comme tout le monde, enseigner de façon traditionnelle si je souhaitais rester. Cela n’avait aucun sens pour moi, j’ai donc démissionné.

    * Dans ma fiche d’inspection, il était écrit qu’il était très clair que les enfants de cette classe étaient en très grande réussite scolaire. «Tout ce qui est attendu de la maternelle est là, voire plus que là». Mais c’est justement ce qui pose problème pour leur intégration, pour la suite de leur parcours scolaire ! m’a-t-on dit.

    En vidéo : du côté des parents

    Si les méthodes que vous décrivez sont si fructueuses pour le développement et l’épanouissement de l’enfant, pourquoi ne sont-elles pas plus mises en œuvre par le corps enseignant ?

    * La première raison tient au fait que les enseignants ne connaissent pas forcément ce genre de démarche qui vise à autonomiser les enfants. La formation initiale est d’une pauvreté affligeante. On devrait pouvoir donner aux enseignants les grands invariants théoriques des mécanismes d’apprentissages humains et leur permettre de trouver des axes pratiques les plus cohérents en fonction de leurs moyens de terrain. L’un de ces invariants est par exemple que l’être humain apprend dans l’amour et la confiance, pas dans le stress. Cela parait simple mais cela remet en cause de nombreux paramètres traditionnels d’enseignement. L’école n’est tout bonnement pas pensée sur la base de la confiance. 

    Mais pour mener votre expérience, vous avez bénéficié de matériels Montessori importants. Est-ce que ces moyens ne limitent pas la reproductibilité de votre démarche dans l’ensemble du système éducatif ?

    * Absolument pas. Comme je l’explique sur le blog, il ne s’agit pas d’avoir du matériel spécifique. Un matériel didactique plus spécifique peut entrer progressivement et dans un second temps. Le plus important est le changement de posture de l’adulte vers l’enfant et le réaménagement de l’environnement de la classe pour permettre l’autonomie des enfants. Les enseignants peuvent commencer avec le matériel dont ils disposent déjà.

    * Je viens d’accompagner 220 enseignants de maternelles publiques, certains accompagnés de leur Atsem, pour mettre en place un tel dispositif sans ou avec peu de moyens. Je crois qu’ils sont repartis enthousiastes et motivés. Ils sont décidés à changer leur pratique pour une démarche pédagogique plus "physiologique" et donc plus respectueuse. Ce sont des pionniers, ils vont ouvrir un nouveau chemin pour l’école dès cette rentrée. Je suis certaine qu’ils seront suivis par de nombreux autres à la rentrée suivante. 

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    LIENS

    Le site Internet animé par Céline Alvarez

    Témoignage des parents

    Freinet, Montessori, Steiner : ces écoles qui changent la vie des élèves et des profs

    « Ici, on apprend à parler et à écouter, pas la soumission » : bienvenue au lycée expérimental de Saint-Nazaire

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    (1) Céline Alvarez a démissionné de l’éducation nationale en 2014, trois ans après avoir débuté une expérimentation des principes développés par Maria Montessori et des apports des sciences cognitives, affectives et sociales, et de la linguistique, en maternelle, à l’école publique Jean Lurçat de Genneviliers. Elle termine la rédaction d’un ouvrage à partir de son expérience, qu’elle a choisi de diffuser auprès des enseignants, à travers son site Internet et des journées d’accompagnement.

  • ELIODOMESTICO... UN ECO-DISTILLATEUR POUR ACCEDER A L'EAU POTABLE

    De l’eau de mer qui devient potable avec cette invention Open Source qui va sauver des millions de vies

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    Le manque d’accès à l’eau potable est l’une des causes principales de mortalité dans les pays pauvres.

    Durant ces dernières années, plusieurs efforts ont été déployés pour rendre l’eau de mer potable. Cela nécessitait des centrales qui consommaient énormément d’énergie et était inaccessibles aux pays pauvres.

    Le designer italien Gabriele Diamanti, a eu l’idée de rallier deux éléments naturels au service de l’environnement.

    Il a crée le « Eliodomestico », un éco-distillateur qui transforme l’eau salée en une eau potable grâce à l’énergie solaire.

    Ce projet est destiné aux pays en développement et il permettra à ces populations d’accéder à de l’eau potable à moindre coûts, avec en prime une technique « Open Source ».

    Comment fonctionne le « Eliodomestico » ?

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    Chaque dispositif Eliodomestico peut produire cinq litres d’eau potable par jour. Ce qui suffit largement pour une famille de 4 personnes.

    Le concept est simple, il suffit de mettre de l’eau de mer (eau salée) durant la matinée dans une chaudière spéciale.

    Cette chaudière est étanche à l’eau et grâce au soleil (chaleur) l’eau s’évapore tout au long de la journée.

     La vapeur passe dans un tuyau de raccordement puis se condense dans le couvercle du bac de récupération.

    L’utilisateur peut récupérer l’eau fraîche et potable que contient le bac après le coucher du soleil.

    Une idée encore plus satisfaisante pour transporter l’eau potable, il suffit de porter le petit bassin sur la tête (une pratique très répandue).

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     De quoi est fabriqué Eliodomestico ?

    Pas besoin d’énergie nuisible ou d’électricité, Eliodomestico est fabriqué à partir de matériaux simples et largement disponibles. Quant à l’entretien, il est simple.

    Le créateur de ce concept a aussi mis cette technologie a disposition de toute personne désirant en profiter. Une sorte d’Open Source de la création et de l’invention qui a participé à l’évolution du savoir humain.

    Le designer italien Diamanti explique son projet sur cette vidéo :

    Des technologies pareilles pourront changer la vie de millions de personnes qui n’ont pas eu la chance d’avoir de l’eau potable à portée de main.

  • INDE : UN HOMME CREE DES SERVIETTES HYGIENIQUES POUR LES FEMMES

     

    Source : http://www.madmoizelle.com/serviettes-hygieniques-femmes-inde-112802

    Dans son pays, Arunachalam Muruganantham est surnommé «le Roi du tampon». Et pour cause : l’Indien a révolutionné la vie de centaine de milliers de femmes de son pays.

    S’il n’a rien d’exceptionnel dans nos pays occidentaux, l’usage de serviettes hygiéniques n’est pas une évidence ailleurs dans le monde. En Inde, par exemple, le produit était considéré il y a encore un peu comme «un luxe». Arunachalam Muruganantham, auto-entrepreneur, en a décidé autrement.

    L’histoire commence par une anecdote de la vie quotidienne. En voyant sa femme ramasser des chiffons dans la maison, Arunachalam Muruganantham lui demande la raison de son affairement et se trouve très surpris par la réponse : «Si j’achète des serviettes hygiéniques, ça veut dire que je ne pourrai pas acheter de lait pour la famille.»

    En effet, vendu à un prix inabordable au sein des économies émergentes, nombreuses sont les femmes à se passer du confort de ce produit de toilette intime.

    Soucieux d’améliorer le quotidien des femmes qui l’entoure, Arunachalam Muruganantham va alors, avec ingéniosité et persévérance, monter une entreprise de serviettes hygéniques low-cost. Une société qui permet aujourd’hui à des centaines de milliers de femmes de bénéficier d’un confort qu’elles ne connaissaient pas, tout en offrant un emploi aux Indiennes des zones rurales.

    En 2011, seuls 12% des indiennes peuvent se payer des serviettes hygiéniques. Selon une étude réalisée l’année dernière, 88% des femmes en Inde se voient dans l’obligation d’utiliser des «moyens alternatifs» pour gérer leurs règles (linge non traité, boue, sable, feuille ou papier journal…). Du côté des adolescentes, la menstruation est d’ailleurs souvent un motif d’absence scolaire. Or, ce recours limité aux serviettes hygiéniques s’avère être facteur d’infections à répétition.


    Objectif : 10 roupies le paquet au lieu de 30
    Face à ce constat alarmant, Arunachalam Muruganantham crée une machine avec un budget limité (75 000 roupies, soit 1 000 euros). En 5 étapes, l’invention permet de produire 120 serviettes par heure. L’objectif ? Démocratiser le produit en le commercialisant à bas prix. Le nouvel entrepreneur souhaite vendre 10 roupies le paquet de serviettes, là où les multinationales spécialisées les vendaient à 30.

    Le Monde raconte : « Celui qui n’est pas allé à l’école et vit sous le seuil de pauvreté à Coimbatore, petite ville dans l’État du Tamil Nadu, au sud de l’Inde, prend tellement son idée au sérieux qu’il va tenter de la concevoir de bout en bout, tests à l’appui.

    Pendant quatre années, il porte les serviettes lui-même pour vérifier leur ergonomie, utilise des poches remplies de sang de chèvre pour en constater le pouvoir d’absorption, collectionne les serviettes usagées pour les étudier et se voit finalement menacé d’être quitté par sa femme et sa mère qui le prennent pour un fou.

    La révélation vient quand il appelle des fabricants américains en se faisant passer pour un investisseur et leur demande de lui envoyer la matière première : il découvre alors qu’il s’agit de fibre végétale, qu’il doit transformer en cellulose, et non de coton, comme il l’imaginait au départ.»
       
    Un vrai défi de santé publique
    Aujourd’hui, la start-up d’Arunachalam Muruganantham compte 600 machines, capables de produire 1000 serviettes par jour dans 23 États indiens. Ce sont majoritairement des groupes de femmes des régions rurales qui acquièrent le matériel nécessaire grâce à des microcrédits ou à des ONG. Le processus entier (de la fabrication à la distribution) est ainsi réalisé par des femmes qui y gagnent un emploi mieux rémunéré que dans l’agriculture.

    Arunachalam Muruganantham, récompensé en 2009 par un prix de l’innovation, est aujourd’hui en discussion avec des entrepreneurs et des ONG de pays africains intéressés par son mode de production. À la clé : une révolution pour les femmes des pays en voie de développement.

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    INTERVIEW DE ARUNACHALAM MURUGANANTHAM A TELECHARGER

    An Indian Inventor Disrupts The Period Industry.pdf


    LIENS :

    www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=V4_MeS6SOwk#!

    http://www.fastcoexist.com/1679008/an-indian-inventor-disrupts-the-period-industry

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/07/02/un-indien-cree-des-serviettes-low-cost-pour-ses-concitoyennes_1728091_3234.html

    http://www.courrierinternational.com/article/2012/04/16/un-entrepreneur-au-service-des-femmes