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Rechercher : pourquoi tant de haine

  • LES 6 PAS DE LA NON-VIOLENCE ACTIVE

    La Non-Violence Active est plus que le pacifisme. Elle demande une grandeur d'âme et un regard sur soi honnête pas toujours facile à poser allant de pair avec un changement intérieur de l'humain, mais totalement indispensables pour la vivre. La non-violence inclut le pacifisme.

    LES 6 PAS DE LA
    NON-VIOLENCE ACTIVE

    par Martin Luther King

    MLKING.jpg* La Non-Violence Active est une attitude face à la violence. Elle intègre la désobéissance civile et la non-participation face aux lois violentes.

    * La désobéissance civile trouve la justification idéologique et philosophique suivante : si l'Etat impose des lois qui sont violentes du fait de leur injustice, de la discrimination, etc., et si l'application de telles lois affecte négativement les gens parce qu'elles les transforment en agents et récepteurs d'injustice et de discrimination, alors ces personnes ont le droit et l'obligation morale de ne pas obéir à ces lois. La désobéissance civile et la non-coopération brisent intentionnellement les lois injustes et en assument les pénalisations, par exemple l'incarcération, comme une conséquence digne de leurs actions.

    * La non-participation ou le vide face à la violence demande de ne pas intervenir dans des situations violentes, ce qui a normalement un effet économique négatif pour le fomenteur de cette violence. Il a aussi pour effet d'exposer publiquement l'attitude morale des deux parties.


    Martin Luther King a définit 6 étapes pour la mise en place de la Non-Violence Active
    Tiré de “Letter from Birmingham Jai” (lettre de la prison de Birmingham) Penguin Books 1963 de Martin Luther King. Ces 6 étapes sont basées sur ses campagnes non-violentes, ses enseignements qui mettent l'accent sur la nécessité d'agir de façon non-violente pour des changements à la fois personnels et sociaux.
    Etape 1 : Recherche de l'information
    Etape 2 : Education
    Etape 3 : Engagement personnel
    Etape 4 : Négiciations
    Etape 5 : Action directe
    Etape 6 : Réconciliation


    Etape 1 : Recherche de l'information
    * Pour comprendre et décortiquer un problème, une injustice faite à une personne, une communauté, une institution, il faut se documenter. Vous devez enquêter et rassembler toutes les informations vitales en provenance de tous les partis impliqués afin de pouvoir accroître votre compréhension du problème. Vous devez devenir expert sur la position tenue par votre (vos) occupant(s).

    Exemple :
    * Collecter les informations passées et présentes dans les articles de journaux, magasines, la radio, la TV.
    - Apporter une expertise sur le problème
    - Faire des recherches documentaires en bibliothèque
    - Discuter avec d'autres personnes et faire des interviews
    - Rechercher sur internet



    Etape 2 : Education
    * Il est important d'informer les autres, inclus vos opposants sur le problème. Cela pour minimiser les incompréhensions et vous attirer le soutien et la sympathie de certains.


    Etape 3 : Engagement personnel
    * Contrôlez quotidiennement votre foi dans la philosophie et les méthodes d'action Non-Violentes. Supprimez les motivations cachées et préparez-vous à accepter de souffrir, si besoin est, dans votre travail pour la justice.


    Etape 4 : Négociations
    * Utilisez la dignité, l'humour, l'intelligence pour vous confronter à votre adversaire en présentant une liste d'injustices, et un plan pour y remédier. Regardez ce qui est positif dans chaque action et déclaration que celui-ci fait. Ne cherchez pas à l'humilier mais suscitez le positif chez lui. Cherchez des solutions qui lui permettront aussi d'être gagnant.


    Etape 5 : Action directe
    * Des actions sont menées pour forcer moralement l'adversaire à travailler avec vous à la résolution des injustices. L'action directe impose une “tension créative” dans le conflit. L'action directe est la plus efficace quand elle illustre l'injustice qu'elle vise à corriger.
    Il y des centaines de tactiques d'action directe, notamment :
    - Les boycotts et le refus d'acheter des produits
    - Les marches et ralllies
    - Les grèves et les débrayages
    - Les campagnes d'envois de lettres et de pétitions
    - Occupations de locaux, désinvestissements ou investissements selon
    - Refus politique par le vote.


    Etape 6 : Réconciliation
    * Par la Non-Violence on cherche l'amitié et la compréhension de l'adversaire. La Non-Violence ne vise pas à la défaite de l'adversaire. La Non-Violence est dirigée contre les actes injustes commis par les institutions, les forces, les politiques oppressives, et non contre les personnes.

    “Une loi ne pourra jamais obliger un homme à m'aimer mais il est important qu'elle lui interdise de me lyncher” Martin Luther King - Extrait du Wall Street Journal - 13 novembre 1962.


    Les 6 arguments en faveur
    du recours méthodique à la Non-Violence :

    Martin Luther King - Extraits de "Combats pour la liberté" (1958)


    * “Premièrement - La résistance Non-Violente n'est pas destinée aux peureux ; c'est une véritable résistance ! Quiconque y aurait recours par lâcheté ou par manque d'armes véritables, ne serait pas un vrai non-violent. C'est pourquoi Gandhi a si souvent répété que, si l'on n'avait le choix qu'entre la lâcheté et la violence, mieux valait choisir la violence. Mais il savait bien qu'il existe toujours une troisième voie : personne - qu'il s'agisse d'individus ou de groupes - n'est jamais acculé à cette seule alternative : se résigner à subir le mal ou rétablir la justice par la violence ; il reste la voie de la résistance Non-Violente. En fin de compte, c'est d'ailleurs le choix des forts, car elle ne consiste pas à rester dans un immobilisme passif. L'expression “résistance passive” peut faire croire - à tort - à une attitude de “laisser faire” qui revient à subir le mal en silence. Rien n'est plus contraire à la réalité. En effet, si le non-violent est passif, en ce sens qu'il n'agresse pas physiquement l'adversaire, il reste sans cesse actif de coeur et d'esprit et cherche à le convaincre de son erreur. C'est effectivement une tactique où l'on demeure passif sur le plan physique, mais vigoureusement actif sur le plan spirituel. Ce n'est pas une non-résistance passive au mal, mais bien une résistance active et non-violente.

    * Deuxièmement - La résistance Non-Violente ne vise pas à vaincre son ou humilier son adversaire mais à gagner son amitié et sa compréhension. La Non-Violence veut engendrer une communauté de frères, alors que la violence n'engendre que haine et amertume.

    * Troisièmement - C'est une méthode qui s'attaque aux forces du mal, et non aux personnes qui se trouvent être les instruments du mal. Car c'est le mal lui-même que le non-violent cherche à vaincre, et non les hommes qui en sont atteints.

    * Quatrièmement - La résistance Non-Violente implique la volonté de savoir accepter la souffrance sans esprit de représailles, de savoir recevoir les coups sans les rendre. Le non-violent doit être prêt à subir la violence, si nécessaire, mais ne doit jamais la faire subir aux autres. Il ne cherchera pas à éviter la prison et, s'il le faut, il y entrera “comme un fiancé dans la chambre nuptiale”.

    * Cinquièmement - Cette résistance Non-Violente ne se contente pas d'écarter toute violence extérieure et physique mais également toute violence intérieure de l'esprit. Le résistant non-violent est un être qui s'interdit non seulement de frapper son adversaire, mais même de le haïr. Le non-violent affirme que, dans la lutte pour la dignité humaine, l'opprimé n'est pas obligatoirement amené à succomber à la tentation de la colère ou de la haine.

    * Sixièmement - Enfin, la résistance Non-Violente se fonde sur la conviction que la loi qui régit l'univers est une loi de justice. En conséquence, celui qui croit en la non-violence a une foi profonde en l'avenir, qui lui donne une raison supplémentaire d'accepter de souffrir sans esprit de représailles. Il sait en effet que, dans sa lutte pour la justice, il est en accord avec le cosmos universel. Il est vrai que certains partisans sincères de la non-violence ont de la peine à croire en un Dieu personnel. Mais ils croient à l'existence de quelque force créatrice agissant dans le sens d'un Tout universel. Que nous croyions à un processus inconscient, à un Brahmane impersonnel ou à un Dieu vivant, à la puissance absolue et à l'amour infini, peu importe : il existe dans notre univers une force créatrice qui oeuvre en vue de rétablir en un tout harmonieux les multiples contradictions de la réalité.”

  • DEFI A LA PUDEUR DE GERARD BONNET

    Gérard Bonnet, psychanalyste et auteur du livre «Défi à la pudeur : quand la pornographie devient l’initiation sexuelle des jeunes »

    Interview

    Source : http://www.prostitutionetsociete.fr

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    "Au moment où se développe un mouvement de libération des femmes, on assiste à une vengeance des hommes face aux exigences et aux revendications féminines..."

    La pornographie touche de plus en plus les enfants et les adolescents. Pour Gérard Bonnet, psychanalyste et auteur du livre «Défi à la pudeur : quand la pornographie devient l’initiation sexuelle des jeunes », il est urgent de réagir et de réfléchir à notre responsabilité collective ; et de réhabiliter le sexe féminin face à un repli généralisé sur le phallus tout-puissant.

    Quelles conséquences a la pornographie pour les enfants et adolescents à qui elle sert désormais d’initiation sexuelle ?

    L’exhibitionnisme pornographique dans lequel nous vivons, et dont la publicité est devenue le fer de lance, a des conséquences graves et sous-estimées. On voit apparaître un comportement où la fille est pour les garçons un objet à consommer, où elle est utilisée pour les partouzes, les plaisirs immédiats, les viols collectifs. La pornographie court-circuite un temps essentiel de la petite et de la moyenne enfance. L’enfant accède à des formes de plaisir, plaisirs de la bouche, plaisir anal, tout ce que nous appelons les plaisirs pulsionnels, qui sont de l’ordre des satisfactions sensitives, mais il ne peut pas encore accéder au sexe génital. Il imagine ce que font les adultes, il se construit, mais sa sexualité génitale est purement fantasmatique. Cette période est d’une importance capitale.

    C’est elle qui lui permet, lorsqu’il accède à la génitalité vers 13/14 ans, de disposer d’un matelas d’imaginaire qui permet la rencontre et la rend plus souple, plus amoureuse ; le corps n’arrivera que comme un aboutissement.

    Une véritable censure pèse pourtant sur la pornographie, dont on peut à peine débattre sous peine de passer pour un tenant de l’ordre moral…

    J’ai été frappé, moi qui ai écrit pas mal de livres, de voir des libraires mal à l’aise pour exposer celui-ci. Il n’est pas dans le courant. Je suis pourtant très bien reçu par mes collègues ; face à la pornographie, un mouvement se dessine tout de même ; il ya trop de dysfonctionnements, trop de malheurs qui en résultent. Mais il faut aller contre la facilité et contre les puissances d’argent. J’étais bien placé, moi qui passais plutôt pour quelqu’un qui excusait les pervers…

    En tant qu’analyste, quand un pervers vient me voir, je ne lui dis pas "vous êtes un salaud". Mais aujourd’hui, ce ne sont plus les pervers et les exhibitionnistes qui ont besoin qu’on les défende ; ils ont pignon sur rue. Ce qui était un drame pour eux est devenu un drame pour leurs victimes. Et il s’agit, au-delà de victimes individuelles, d’une victime collective qui est l’enfance et l’adolescence ; c’est l’embrigadement des forces vives de notre société.

    Embrigadement, et même asservissement, dites-vous dans votre livre…

    Il s’agit d’un phénomène de génération. Les gens de 68 ont dit s’être libérés sexuellement. Résultat, ils sont paumés, en pleine déroute de repères. Leur désarroi, leur angoisse, ils l’imposent aux enfants en leur infligeant leur sexualité à l’état brut ; en plaquant sur eux leur problème non résolu. Les enfants ne sont pas préparés, ils n’en ont pas envie, mais naturellement ils sont attirés par le sexe. Ils ne se rendent pas compte qu’ils se laissent asservir. Et comme ils semblent consentants, on ne voit pas où est le problème.

    C’est ce que disent les pédophiles : il avait l’air content, il était d’accord. L’enfant est embrigadé, il croit l’adulte tout-puissant. Après coup seulement, il se rend compte qu’il a été floué. C’est d’autant plus difficile pour lui que, face à un vrai pervers, on peut dire que c’est un salaud ; face à la pornographie, on ne peut pas se défendre.

    Alors que la pornographie affiche tous les dehors de la "modernité" et de la "libération", vous parlez d’un "retour en arrière effréné".

    Il s’agit en effet d’un retour en arrière. Et d’un carcan qui ne vaut guère mieux que celui des interdits qui l’a précédé. Du fait de la mondialisation, les individus angoissés se replient sur le sexe, la seule chose dont ils soient encore sûrs. Et les hommes, sur leur phallus ; là, je peux jouir, je peux m’imposer et avoir pouvoir sur l’autre. C’est une régression. On se replie sur des valeurs matérielles, on croit être heureux parce qu’on peut jouir de tout.

    Or, la jouissance matérielle, on le voit avec la drogue, entraîne l’asservissement. Dépendre d’un objet pour trouver son plaisir, c’est tomber dans l’addiction. L’addiction, y compris en matière de sexe, entraîne une dépendance et peu à peu une régression vers les comportements les plus élémentaires. La libération serait de trouver plus de richesse, de vie, d’humanité dans le sexe. Or, on le déshumanise complètement.

    Selon vous, notre civilisation de l’image met en péril l’égalité des sexes ?

    Les organes sexuels masculins sont dans l’évidence, dans l’exhibition. Le voir favorise la sexualité masculine. Dans la période cruciale où les petites filles se rendent compte de leur anatomie, elles sont mal à l’aise parce qu’elles cherchent ce qu’elles ne voient pas. Il faut les faire évoluer pour qu’elles sachent que ce qu’elles n’ont pas en extériorité, elles l’ont en intériorité et même qu’elles ont là une richesse que l’homme n’a pas.

    Cette difficulté rejoint les erreurs de l’éducation sexuelle à l’école, restée au niveau des schémas organiques, et qui fait croire aux filles qu’elles n’ont rien. La domination de l’image et du voir est incontestablement une domination machiste. Au moment où se développe un mouvement de libération des femmes, on assiste à une vengeance des hommes face aux exigences et aux revendications féminines ; c’est une façon de dire vous pouvez toujours courir, c’est nous qui avons l’argent, le pouvoir, le phallus.

    Quels liens faites-vous entre pornographie et prostitution ?

    Étymologiquement, le mot a la même racine. Les deux procèdent du même circuit, de la même mentalité. La pornographie, c’est acheter un corps de femme par image interposée et le consommer ensemble. Elle se fonde sur des scénarios machistes et entretient une image de la sexualité de type prostitutionnel. L’homme consomme de la femme. Ce n’est pas une rencontre, pas un échange, mais un homme qui possède une femme et se permet tout. Et quand la femme change de statut, par exemple dans le scénario sado-masochiste, c’est la même chose que dans la prostitution. Il y a un très grand parallélisme à faire et lutter contre l’un ne sert à rien si l’on ne lutte pas contre l’autre. Le climat pornographique actuel encourage clairement le recours à la prostitution.

    Vous proposez de remettre le sexe féminin au centre de la problématique.

    Rien de moins que la révolution… L’art est capable de dire la beauté du sexe féminin. Face à l’art phallique, écrasant, il faut privilégier un art qui met la femme au centre de la perspective. Pas forcément son sexe au sens réel, mais sa féminité, son intériorité. Les plus grands peintres l’ont fait. Il ya une éducation possible. On peut aider les jeunes à entretenir leur sens critique, leur sens de la dérision, leur mépris pour la dévalorisation du sexe. Eduquer leur goût esthétique serait aussi fondamental que l’éducation sexuelle. Toutefois, c’est plus facile à l’échelle d’une famille qu’à l’échelle d’une société. Beaucoup de jeunes s’en sortent grâce au climat humain et familial qui les entoure. Il ne faut pas être pessimiste. Mais dénoncer, parler. On est du côté de l’humain, on ne défend pas une morale, mais notre humanité, des siècles de culture, de recherche pour ne pas être esclave de la matérialité du sexe.

    Pour justifier la prostitution, on invoque toujours un "besoin sexuel" irrépressible des hommes. Qu’en pensez-vous ?

    Quand un homme a ce matelas d’imaginaire dont je parlais, il pourra vivre des frustrations, réinvestir ce monde-là. L’idée que les hommes auraient un besoin sexuel irrépressible, une pulsion non maîtrisable, est parfaitement fausse. La sexualité est d’autant plus riche qu’on a su se contenir et l’investir au niveau imaginaire. Et trouver comment avoir du plaisir sans transformer l’autre à l’état d’objet.

  • LETTRE OUVERTE AU SENAT DE LA REPUBLIQUE DU CHILI

    Santiago, le 7 avril 2008

    A l’attention de Monsieur
    Adolfo Zaldivar,
    Président du Sénat

    et des Sénateurs Alberto Espina, Soledad Alvear, Hernán Larraín, José Antonio Gómez, Commission de Constitution, Légalisation et Justice du Sénat

     

    Avec notre considération,

    Nous avons pris connaissance du fait que la Commission de Constitution du Sénat est en train de remettre en question, précipitamment, une éventuelle RECONNAISSANCE CONSTITUTIONNELLE des peuples indigènes, sur la base de 3 projets de réforme présentés respectivement par la Présidente de la République, par les sénateurs de l’Alliance pour le Chili et par les députés de la concertation (Bulletin 5522, 5324 et 4069)

    Face à cette situation, nous les organisations signataires (ci-dessous), signalons que

    1 – NOUS DENONCONS LE PROCEDE mis en oeuvre par le Sénat, consistant à discuter une question législative qui nous concerne directement, sans effectuer le moindre processus de consultation et de participation préliminaire des organisations des peuples originaires. Ce procédé “hors consultation” enlève toute légitimité à votre questionnement sur la réforme constitutionnelle.

    Nous avertissons les parlementaires que ce procédé “hors de toute consultation” transgresse les dispositions de la convention 169 de l’OIT, récemment approuvée par le Congrès, à savoir :

    Article 6 : en appliquant les dispositions de la présente convention, les gouvernements devront :
    a) consulter les peuples intéressés, au travers de procédés appropriés et en particulier à travers leurs institutions représentatives, chaque fois que des mesures législatives ou administratives sont prévues, mesures susceptibles de les affecter directement.

    Nous vous rappelons que cette norme est auto exécutable et engage directement le Congrès. C’est grâce à cette norme que la Convention 169 dut être approuvée par un Quorum constitué de lois organiques constitutionnelles.

    Nous vous rappelons qu’en accord avec la Convention de Vienne sur le droit des Traités (Article 18) l’Etat a “l’obligation de ne pas interférer sur l’objet et le but d’un Traité avant son entrée en vigueur. Un Etat devra s’abstenir de générer des actes qui interférent sur l’objet et le but d’un Traité”.

    Nous exhortons le Sénat à remplir de bonne foi les obligations de la Convention 169 de l’OIT, récemment approuvée.

    2 – PAR RAPPORT AUX 3 PROJETS REMIS EN QUESTION, NOUS EXPRIMONS NOTRE REJET CATEGORIQUE quant à leur contenu et message d’introduction, du au fait que,

    a) les 3 projets ignorent nos DROITS COLLECTIFS en tant que peuple, -droits politiques, territoriaux, linguistiques, économiques, sociaux et culturels- lesquels existent déjà en tant qu’instruments internationaux des droits humains dans la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples indigènes, les Traités des droits de l’homme et la Convention 169 elle-même.

    b) Les 3 projets ignorent la PREEXISTANCE des peuples, antérieurs à la formation de l’Etat et de la nation chilienne.

    c) Les 3 projets nient notre condition de nations originaires.

    d) Nous ajoutons que le projet de l’exécutif fait une affirmation totalitaire en postulant que les peuples indigènes “ne constituent pas un collectif antérieur autonome entre les individus et l’Etat”. Cette affirmation est inacceptable dans une démocratie, en plein XXIe siècle.

    3 - NOUS EXHORTONS LE SENAT A SUSPENDRE CE PROCEDE IRREGULIER, à retirer et à archiver les 3 projets de reconnaissance constitutionnelle sus-mentionnés.

    Nous signalons que nous, peuples indigènes, sommes disposés à participer à un processus de dialogue constructif, afin de nous mettre d’accord sur une réforme constitutionnelle, à condition que notre participation réelle soit garantie. Une réforme constitutionnelle qui reconnaisse la préexistence de nos peuples et où soient prémunis nos DROITS COLLECTIFS – droits politiques, territoriaux, de langue, économiques, sociaux et culturels, reconnus et protégés par le droit international en matière de droits humains.

    Veuillez agréer, Mesdames, Messieurs, l’expression de nos sentiments distingués.

    ORGANISATIONS SIGNATAIRES

    Organización Mapuche Meli Wixan Mapu

    Consejo Nacional Aymara Mallkus y T´allas

    Asociación Lickan Antai Ckausama

    Comunidad Huilliche Lafkenche Pepiukelen

    Consejo Indígena Urbano de Valparaíso

    Red de Derechos Educativos y Lingüísticos

    Corporación Aymara J´acha Marka Aru

    Centro de las Culturas

    Centro de Políticas Públicas

    Asociación Aymara Inti Marka

    Asociación Cultural Andino Thuquri

    Comunidad de Desarrollo Humano

    Comité de Defensa del Mar

    Asociación de Profesores Wnelfe

    Asociación Meli Rewe

    Comunidad Toconao San Pedro de Atacama.

    Wallmapuwen, Partido Mapuche

    Centro de Documentación Mapuche Ñuke Mapu

    Comunidad Aatacameña San francisco de Chiu Chiu

    Red para la Participación Indigena, Calama

    Coordinadora nacional de ex Presos Politicos

    Red Humanista de Trabajo Social

    Hayin-Ray Antileo Navarrete Meli Wixan Mapu – Suiza

    Comision de Apoyo a los Pueblos originarios de Chile - Ginebra- Suiza

    COTE D’IVOIRE

    Centre Humaniste des Cultures - Abidjan

    FRANCE

    ACH Action et Communication humaniste

    Association Cyplien (Journal Le Raffut) - Toulouse

    Association Divers’Cité

    Association EURAFRICA - Saint Etienne

    Association Femmes France

    Association La voix des Cultures

    Association Migr’action

    Association Réciprocité

    Association Volontaires sans Frontières

    Association Won Tanara

    Centre d’Etudes Humanistes de Paris

    Centre des Cultures d’Ile de France

    Centre des Cultures de Marseille

    GAIA collectif Anti libéral - Saint Chamond

    Humanistes 93

    La Communauté pour le développement humain

    Maison de la Non-Violence Active

    Monde Sans Guerres

    Parti Humaniste France

    Réseau humaniste non-violent