Extraits du "Sens de la Vie", octobre 1980, Mexico
... Je ne questionne jamais personne sur ses croyances particulières ; et même si je définis clairement ma position sur ce point, je proclame pour tout être humain la liberté de croire ou non en Dieu et la liberté de croire ou non en l’immortalité.
Parmi les milliers et les milliers de femmes et d’hommes qui travaillent solidairement au coude à coude avec nous se comptent des athées et des croyants, des personnes avec des doutes et d’autres avec des certitudes. Personne n’est interrogé sur sa foi. Tout est présenté comme une orientation pour que chacun décide pour lui-même de la voie la mieux à même d’éclairer le sens de sa vie.
Il n’est pas courageux de cesser de proclamer ses propres certitudes, mais il est indigne de la véritable solidarité d’essayer de les imposer.
EXTRAIT DU MESSAGE DE SILO
LE CHEMIN
- Si tu crois que ta vie se termine avec la mort, ce que tu penses, sens et fais n’a pas de sens. Tout s’achève dans l’incohérence, la désintégration.
- Si tu crois que ta vie ne se termine pas avec la mort, ce que tu penses doit coïncider avec ce que tu sens et ce que tu fais. Tout doit avancer vers la cohérence, vers l’unité.
- Si tu es indifférent à la douleur et à la souffrance des autres, toute aide que tu demandes ne trouvera pas de justification.
- Si tu n’es pas indifférent à la douleur et à la souffrance des autres, tu dois faire (en sorte) que coïncide ce que tu penses avec ce que tu sens et ce que tu fais pour aider les autres.
- Apprends à traiter les autres de la manière dont tu veux être traité.
- Apprends à dépasser la douleur et la souffrance en toi, dans ton prochain et dans la société humaine.
- Apprends à résister à la violence qu’il y a en toi et en dehors de toi.
- Apprends à reconnaître les signes de ce qu’il y a de sacré en toi et en dehors de toi.
- Ne laisse pas passer ta vie sans te demander : « Qui suis-je ? »
- Ne laisse pas passer ta vie sans te demander : « Vers où vais-je ? »
- Ne laisse pas passer un jour sans te répondre qui tu es.
- Ne laisse pas passer un jour sans te répondre vers où tu vas.
- Ne laisse pas passer une grande joie sans remercier en ton intérieur.
- Ne laisse pas passer une grande tristesse sans réclamer en ton intérieur cette joie qui est restée conservée.
- N’imagine pas que tu es seul dans ton village, dans ta ville, sur la Terre et dans les mondes infinis.
- N’imagine pas que tu es enchaîné à ce temps et à cet espace.
- N’imagine pas que dans ta mort s’éternise la solitude.