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  • DESARMEMENT ET RECONCILIATION

    Aujourd'hui, 2 octobre 2009, journée internationale de la Non-Violence, date anniversaire des 140 ans de la naissance du Mahatma Gandhi, nous entamons en Océanie, à Wellington, la Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence.

    La Nouvelle Zélande, pays le plus oriental de la planète, est une référence pour le monde, du fait de sa lutte pour la paix et le désarmement car les néo-zélandais se sont libérés du joug des bases militaires étrangères et de l'armement nucléaire. C'est depuis ce lieu extrême et en marge des centres de pouvoir que nous inaugurons cette action mondiale. Nous venons de plus loin vers l'Orient, des îles Chatham (Rēkohu), l'endroit du monde qui reçoit les tous premiers rayons du soleil, ceux qui font naître le jour sur la planète. Là-bas, avec les amis des cultures ancestrales, les Moriori, nous avons commencé ce parcours qui aura valeur de symbole. Cette marche mondiale, que certains ont qualifiée de la plus grande manifestation qui sera réalisée en faveur de la Paix et de la Non-violence, va traverser plus de 100 pays des 5 continents, ce qui ne s'est encore jamais produit auparavant dans l'histoire, et elle s'achèvera le 2 janvier 2010 dans le Parc d'Études et de Réflexion de Punta de Vacas, au pied du mont Aconcagua, le toit de l'Occident. Tout comme le jour se lève ici sur la planète, nous aspirons à ce qu'un jour nouveau se lève pour toute l'humanité, dans un monde sans armes nucléaires et sans guerres.

    Mes amis, comme vous le savez tous, au-delà de Wellington, dans de nombreuses autres villes, dans des villages et même dans de petits hameaux, cette grande Marche commence aussi aujourd'hui, avec nombre d'évènements. Un grand bonjour aux amis d'Australie, des pays d'Asie, d'Afrique, aux amis d'Europe, aux amis d'Amérique du Nord et aux chers amis d'Amérique du Sud. Cette marche a déjà ébranlé nos consciences. Nous sommes décidés à oeuvrer pour la disparition des guerres et l'éradication de la violence. Ce désir, que la majorité des êtres humains ont depuis bien longtemps dans leur coeur, prend aujourd'hui un nouveau sens, car nous pouvons nous accorder comme une seule voix, sur toute la planète. Jamais auparavant nous n'avons eu une telle opportunité. Cette marche peut se transformer en un phénomène sans précédent et nous faire entrer dans un nouveau moment historique.

    D'où venons-nous ? Dans notre mémoire collective, les guerres, les conquêtes, les invasions sont la principale référence de notre histoire. C'est ainsi qu'on l'enseigne à l'école. On hisse encore la violence au faîte de l'honneur et de la valeur. C'est ce qui nous a conduits à cette situation de violence généralisée, dans laquelle la force destructrice s'impose. Quels sont les pays qui décident au niveau international ? Ceux qui ont le plus grand pouvoir de destruction. En outre, aujourd'hui, ce pouvoir s'entremêle avec d'autres; le pouvoir militaire se déplace dans le secteur économique qui, à son tour, contrôle les moyens de communication et tous manipulent le pouvoir politique. Cette violence s'est installée comme une trame complexe qui, partant des niveaux gouvernementaux et institutionnels, s'est projetée dans tous les domaines de la société.


    Dans le même temps, grâce au progrès atteint par accumulation historique, l'humanité s'est dotée des ressources nécessaires pour accomplir un pas de géant, garantissant à tout être humain sa ration de nourriture, d'eau, de soins médicaux, un habitat minimum, l'éducation, tout cela en suffisance et dans le respect de la dignité. Alors que cette possibilité existe, ces ressources sont utilisées pour le développement démesuré de l'armement, pour la militarisation. Cette hémorragie des ressources sociales fait également régresser la qualité de vie de la classe moyenne partout sur la planète et exclut les plus faibles, comme le sont les jeunes, les enfants, les femmes et les personnes âgées. La Marche Mondiale débute l'année où le système vit la plus grave crise financière mondiale. Nous avons tous fait l'expérience des restrictions de la récession. Pourtant, cette année, le record de toute l'histoire humaine des plus grands investissements faits dans l'armement a été battu. Sur toute la planète, le mécontentement augmente. Et que font les gouvernements en général ? Ils renforcent la répression, la militarisation ; les contrôles sont de plus en plus importants atteignant des extrémités d'ores et déjà insupportables. Les esprits enfiévrés ne manquent pas parmi les gouvernants et les groupes économiques de l'appareil militaro-industriel, pouvoir de l'ombre, qui ne voient que la confrontation armée comme issue à ce « désordre », qu'ils ont eux-mêmes généré. C'est ainsi qu'ils ont fait durant des siècles, leur solution étant : « aux grandes crises, de grandes guerres ».

    Mais, aujourd'hui, les choses vont plus loin. Il y a des pays qui parlent de la possibilité de réaliser des attaques nucléaires « contrôlées » dans les guerres conventionnelles. Il y a des groupes minoritaires qui cherchent à nous entraîner dans une troisième guerre mondiale. Terroriser de nouveau l'humanité, pour maintenir leur hégémonie mondiale pour les 60 ou 70 ans à venir. Ils veulent d'autres Hiroshima et Nagasaki afin d'étayer leur pouvoir caduc et usé. Ceux-là se donnent le nom de pays civilisés...

    Mais l'histoire a ses méandres et ses changements de direction. Et dans le même temps d'autres situations coexistent, tout n'est pas négatif, de nouvelles possibilités se font jour. Aujourd'hui, on respire aussi de nouvelles atmosphères de changement dans le monde. On recommence à goûter à l'espérance de quelque chose de nouveau...

    Il y a des millions, des milliards de raisons, aussi innombrables que les morts dans l'histoire humaine qui clament « assez ! ». Arrêtons la violence définitivement. Nous voulons un monde sans agressions armées, sans invasions, dans lequel la dépense militaire serait réduite. Réorientons les budgets militaires au bénéfice de la société civile, qui en a tant besoin ! Réaffectons, enfin, la fonction des armées dans l'aide aux populations victimes de catastrophes, dans l'aide humanitaire, etc. Assez, des armées de guerre, construisons des armées pour la paix ! Mes amis, cette marche est sans retour. C'est une marche qui ne s'achèvera que lorsque cesseront les guerres dans le monde. C'est la marche de ceux, dont nous faisons partie, qui sont fatigués de tant de violence. C'est une marche qui vient de très loin dans l'histoire. Cette marche débuta au moment où un être humain en a violenté un autre. Elle a jailli lorsque cette tribu en a agressé une autre, plus faible. Elle a commencé lorsque cette minorité a été exterminée. Là, sont les origines de cette violence qui se recréechaque jour, lorsque nous agressons les gens de notre entourage, lorsque des groupes en discriminent d'autres, lorsqu'on utilise le pouvoir pour réprimer, contrôler et imposer. Quand nous ne traitons pas les autres comme nous aimerions être traités.

    Cette marche va parcourir le monde pour donner l'alarme sur le grand péril que nous courrons, mais aussi pour annoncer que nous nous trouvons devant la possibilité de sortir enfin de la « préhistoire humaine ». En clamant cet « assez ! », nous nous mettons en marche, nous prenons la route pour sillonner le monde, et nous espérons que cette marche ne s'arrêtera pas tant que les armes nucléaires et les guerres n'auront pas disparu de la surface de la terre. Nous appelons ceux qui ont mené toute lutte pacifique et non-violente, tous ceux qui en un quelconque moment se sont révoltés contre la violence établie, tous ceux aussi qui furent violentés et n'eurent pas la force de se révolter, tous ceux qui ont vu leurs idéaux sociaux échouer, toutes les bonnes gens du monde, d'où qu'ils viennent et peu importe la couleur de leur drapeau, ni dans quels camps ils militent. Ce qui nous unit, c'est le futur.

    Nous allons parcourir la planète, et rendre visite aux gouvernements et aux institutions, pour leur parler de ces choses et nous allons leur remettre ce manifeste dont je vous lis un extrait maintenant :

    "Messieurs les Présidents et Premiers Ministres des États-Unis d'Amérique, de la Fédération de Russie, de la République Populaire de Chine, de la République de France, du Royaume Uni, de la République de l'Inde, de la République Islamique du Pakistan, de la République Démocratique Populaire de Corée et de l'État d'Israël : C'est sur vous que repose la responsabilité de ce moment dans lequel se décide le futur de l'humanité. Vous serez ceux qui choisiront entre l'histoire et la préhistoire, entre l'humanisation et l'abêtissement, entre une terre pour tous ou un monde terrorisé, entre une terre généreuse ou un désert contaminé. Vous serez les responsables du climat social dans lequel nous vivrons dans les années à venir.

    Nous exigeons de vous, que vous mettiez la priorité dans vos politiques de défense et de relations extérieures :

    - le désarmement nucléaire au niveau mondial,

    - le retrait immédiat des troupes d'invasion des territoires occupés,

    - la réduction progressive et proportionnelle de l'armement conventionnel,

    - la signature de traités de non agression entre pays, et

    - le renoncement des gouvernements à utiliser les guerres comme moyen de résolution des conflits."

    C'est le moment de remercier et de se souvenir de tous ceux qui ont rendu possible cette MM en un peu plus de deux ans, à partir d'un petit groupe auquel se sont ajoutés d'autres, et d'autres, et d'autres encore. Ainsi, de manière douce, sans ressources, sans soutiens de pouvoirs ou d'entreprises, avec le « bouche à oreille », cette idée a grandi jusqu'à devenir une « possibilité », puis elle s'est transformée en « certitude » et a fini par devenir une inspiration pour beaucoup. En virevoltant encore et encore, elle a fini par germer sur presque 100 pays de notre planète. Elle est partie de l'organisation humaniste Monde Sans Guerres et en peu de temps des centaines, et aujourd'hui des milliers d'organisations l'ont rejointe. Nous remercions les humanistes du monde, leurs organismes et fronts d'actions. Nous remercions le réseau mondial des Maires pour la Paix et Federico Mayor Zaragoza de la Fondation Culture pour la Paix, ainsi que le Réseau de Parlementaires pour le Désarmement Nucléaire et le Réseau Abolition 2000, le groupe SUMMIT des Prix Nobel, pour n'en mentionner que certaines parmi elles. Ce sont des milliers d'intellectuels, d'artistes, d'académiciens, de sportifs, qui librement et volontairement se sont joints à cette MM, conjointement aux présidents, maires et leaders spirituels. Et pourquoi ne pas se rappeler du Mahatma Gandhi et de Martin Luther King, hissés au faîte de la non-violence, ainsi que Mario Rodriguez Cobos (Silo) créateur de l'Humanisme Universaliste. Sans vous tous, cette MM n'aurait pas été possible. Mais les grands protagonistes de cette marche sont les centaines de milliers et, nous l'espérons, de millions de personnes anonymes, les « invisibles du monde » qui finalement sont ceux qui souffrent de la violence, sous toutes ses formes. C'est cela, la Marche... La Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence de tous ceux qui n'ont jamais marché, qui ne se sont jamais manifestés mais qui pensent que le moment est venu de dire « assez ! » à tant de barbarie, pour la première fois dans l'histoire, au niveau mondial.

    Mes amis, pour finir, je veux faire référence à un récit qui a été très inspirateur et qui a un sens profond pour beaucoup dans cette marche : En des temps immémoriaux, cherchant de quoi se nourrir et s'abriter, ces premiers habitants pénétrèrent des terres inhospitalières et inconnues, où ils durent lutter contre les fauves, les éléments et les forces de la nature. Et ce, durant des millénaires. À la fin de cette longue période, ils finirent par peupler toute la terre...

    À d'autres époques, cherchant richesses, possessions et aventures, certains peuples soumirent d'autres peuples. Ils les massacrèrent et les réduisirent à l'esclavage, s'appropriant leurs biens, leurs ressources, leur corps et aussi leur esprit. Ils ont ainsi parcouru le monde jusqu'à nos jours, semant la faim, la misère, la maladie et la douleur, beaucoup de douleur...

    Mais aujourd'hui arrive le temps du renouveau, où l'être humain parcourt à nouveau la planète terre. Non pour assouvir sa faim, non pour propager l'esclavage ou voler. Mais pour tendre la main, en reconnaissant l'autre comme un frère, pour se réconcilier, pour collaborer, pour construire les bases d'une nouvelle culture, d'une nouvelle civilisation, comme jamais il n'y en eut auparavant sur la terre. Pour construire résolument la Nation Humaine Universelle...

    Le temps est venu où l'être humain a décidé de se mettre debout et de converger depuis les différentes races, croyances et générations, pour la première fois dans l'histoire, en une entreprise commune : une grande marche qui a parcouru le monde, bouleversant la conscience et le coeur humain...


    Mes amis... Marchons sans nous arrêter jusqu'à parvenir à notre objectif ! Un monde sans guerres et sans violence.

    Que vive cette Marche Mondiale pour la Paix et la non-violence !

    Rafael de la Rubia Wellington 2 octobre 2009

  • ”RETIRONS LES ANIMAUX DU MENU ET DES CHAMBRES DE TORTURE” PHILIP WOLLEN

    Intervention de Philip Wollen lors du débat "Animals Should Be Off The Menu" qui s'est tenu à Melbourne au printemps 2012

    Version originale sous-titrée en 18 langues :  http://youtu.be/uQCe4qEexjc

    Site de Philip Wollen : http://www.kindnesstrust.com/

    Voir aussi : http://worldpeace.hautetfort.com/archive/2012/08/05/consommation-industrielle-ou-en-sommes-nous-arrives.html

    Retranscription du Discours (Source: Vincent Galiano)

    "Au nom de St James Ethics Centre, Wheeler Centre, The Melbourne Food and Wine Festival, The Age, la ville de Melbourne et ABC, qui ont tous contribué à rendre cet événement possible, j’accueille Philip Wollen.

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    Le Roi Lear, tard dans la nuit sur la falaise, demande à l’aveugle Earl de Gloucester : “Comment vois-tu le monde ?” Et Gloucester répond : “Je le vois avec mes sens.” Ne devrions-nous tous pas ? 

    Les animaux doivent être retirés du menu – parce que ce soir, ils crient de terreur dans les abattoirs, les caisses et les cages. Vils goulags ignobles de désespoir.

    J’ai entendu les cris de mon père mourant, son corps ravagé par le cancer qui l’a tué, et je me suis rendu compte que j’avais déjà entendu ces cris avant.

    Dans les abattoirs… les yeux arrachés et les tendons coupés, sur les navires bétaillers en direction du Moyen-Orient et chez la mère baleine mourante quand un harpon explose dans son cerveau alors qu’elle appelle son baleineau. Leurs cris étaient ceux de mon père.

    Et j’ai découvert que dans la souffrance, nous sommes tous égaux. Et dans leur capacité à souffrir, un chien est un cochon, est un ours, … est un garçon.

    La viande est le nouvel amiante – plus meurtrière que le tabac. CO2, méthane et oxyde nitreux provenant du secteur de l’élevage tuent nos océans, créant des zones mortes acides, hypoxiques. 90% des poissons de petite taille sont broyés pour nourrir le bétail. Les vaches végétariennes sont aujourd’hui les plus grands prédateurs marins.

    Les océans meurent en ce moment. D’ici 2048 toutes nos pêcheries seront mortes. Les poumons et les artères de la terre.

    Des milliards de petits poussins sautillants sont broyés vivants, simplement parce qu’ils sont des mâles.

    Seulement 100 milliards de personnes ont vécu sur terre. 7 milliards y vivent aujourd’hui. Et nous torturons et tuons 2 MILLIARDS d’animaux chaque semaine.

    10.000 espèces sont anéanties chaque année par les actions d’une seule. Nous sommes maintenant face à la 6ème extinction de masse de l’histoire cosmologique. Si un autre organisme agissait comme ça, les biologistes l’appelleraient – un virus. C’est un crime contre l’humanité aux proportions inimaginables.

    Mais heureusement, le monde est en train de changer.

    Il y a 10 ans, Twitter n’était qu’un bruit d’oiseau, www un clavier bloqué, Cloud (nuage) était dans le ciel, 4G une place de parking, Google un rot de bébé, Skype une faute de frappe et Al Qaeda était mon plombier.

    Victor Hugo a dit : “Rien n’est plus fort qu’une idée dont l’heure est venue.”

    Les droits des animaux sont aujourd’hui la plus importante question de justice sociale depuis l’abolition de l’esclavage.

    Il y a plus de 600 MILLIONS de végétariens dans le monde. C’est plus grand que les États-Unis, l’Angleterre, la France, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, le Canada, l’Australie et la Nouvelle Zélande réunis !

    Si nous étions une nation, nous serions plus grand que les 27 pays de l’Union Européenne !

    Malgré cette empreinte massive, nous sommes toujours étouffés par ces cartels tapageurs qui chassent, abattent et tuent, croyant que la violence est la réponse – alors qu’elle ne devrait même pas être une question !

    La viande est une industrie qui tue - les animaux, nous et nos économies.

    Medicare (l’assistance médicale aux personnes âgées) a déjà ruiné les États-Unis. Ils auront besoin de 8 billions de dollars investis en bons du Trésor rien que pour payer les intérêts. Et ils en ont exactement – zéro ! Ils pourraient fermer toutes les écoles, l’armée, la marine, l’armée de l’air, et les Marines, le FBI et la CIA - et ils ne seront toujours pas en mesure de payer.

    Les Universités de Cornell et d’Harvard disent que la quantité optimale de viande pour une alimentation saine est précisément – ZERO.

    L’eau est le nouveau pétrole. Les nations partiront bientôt en guerre pour elle. Les aquifères souterrains, qui ont pris des millions d’années pour se remplir, sont à sec.

    Il faut 50.000 litres d’eau pour produire un kilo de viande de bœuf. 1 milliard de personnes aujourd’hui ont faim. 20 millions de personnes mourront de malnutrition. Réduire la viande de seulement 10% nourrira 100 millions de personnes. L’élimination de la viande mettra fin pour toujours à la famine.

    Si tout le monde mangeait un régime alimentaire occidental, nous aurions besoin de 2 planètes Terre pour les nourrir. Nous n’en avons qu’une seule et elle est en train de mourir.

    Le gaz à effet de serre provenant du bétail est 50% plus élevé que celui des transports… avions, trains, camions, voitures, et navires.

    Les pays pauvres vendent leurs céréales à l’occident, alors que leurs propres enfants meurent de faim dans leurs bras. Et nous en nourrissons le bétail pour pouvoir manger un steak ? Suis-je le seul à voir cela comme un crime ?

    Chaque morceau de viande que nous mangeons est une gifle au visage baigné de larmes d’un enfant affamé. Quand je le regarde dans les yeux, dois-je rester silencieux ?

    La terre peut produire assez pour les besoins de chacun, mais pas assez pour la cupidité de tous.

    Nous sommes face à la tempête parfaite.

    Si une nation avait mis au point des armes pouvant causer de tels ravages à la planète, nous lancerions une attaque militaire préventive et la bombarderions jusqu’à l’âge de bronze. Mais il ne s’agit pas d’un Etat dévoyé. Il s’agit d’une – industrie.

    La bonne nouvelle est que nous n’avons pas à la bombarder. Nous pouvons tout simplement ne pas l’acheter.

    George Bush avait tort. L’axe du mal ne passe pas par l’Irak, l’Iran ou la Corée du Nord. Il passe par nos tables. Les armes de destruction massive sont nos couteaux et fourchettes.

    Notre proposition est le “couteau suisse de l’avenir” – il résout nos problèmes environnementaux, de santé, d’eau et met fin pour toujours à la cruauté.

    L’âge de pierre n’a pas pris fin parce que nous n’avions plus de pierres. Cette industrie cruelle prendra fin parce que nous finirons par manquer d’excuses.

    La viande est comme les pièces de 1 et 2 cents. Elle coûte plus cher à faire que ce qu’elle vaut. Et les agriculteurs sont ceux qui ont le plus à gagner.

    Ce ne serait pas la fin de l’agriculture mais son essor. Seule la ligne de produits changerait. Les agriculteurs gagneraient tellement d’argent qu’ils ne prendraient même plus la peine de le compter.

    Les gouvernements nous aimeront. De nouvelles industries émergeraient et prospéreraient. Les primes d’assurance santé seraient en chute libre. Les listes d’attente des hôpitaux disparaîtraient. On serait tellement en bonne santé qu’on devrait tuer quelqu’un juste pour commencer un cimetière !

    Alors ce soir, j’ai 2 défis pour l’opposition:

    1. La viande provoque un large éventail de cancers et de maladies cardiaques. Vont-ils nommer une maladie causée par un régime végétarien ?

    2. Je finance la trilogie “Terriens” (Earthlings). Si l’opposition est si sûre de ses opinions, je les mets au défi d’envoyer le DVD “Terriens” à tous leurs collègues et clients.

    Allez, je vous mets au défi.

    Les animaux ne sont pas seulement d’autres espèces, ils sont d’autres nations. Et nous les assassinons à nos risques et périls. La carte de la paix se dessine sur un menu. La paix n’est pas seulement l’absence de guerre. C’est la présence de justice.

    La justice doit être aveugle face à la race, la couleur, la religion ou l’espèce. Si elle n’est pas aveugle, elle sera une arme de terreur. Et il y a une terreur inimaginable dans ces horribles Guantánamo que nous appelons “élevages industriels” ou “abattoirs”...

    Si les abattoirs avaient des murs de verre, ce débat n’aurait pas lieu.

    Je crois qu’un autre monde est possible.

    Par une nuit tranquille, je peux l’entendre respirer.

    Retirons les animaux du menu et de ces chambres de torture.

    S’il vous plaît, votez ce soir pour ceux qui n’ont pas de voix.

    Merci."

  • LE DESARMEMENT NUCLEAIRE, UNE URGENCE ABSOLUE !

    CONFERENCE-DEBAT :
    LE DESARMEMENT NUCLEAIRE,
    UNE URGENCE ABSOLUE !

    http://www.mondesansguerres.org/

     

    EBASTIN3.jpg

    Par Eric Bastin, Porte-Parole de MSGNV

    PARIS LE 7 JUIN 2007

    Bonsoir,

    Aujourd’hui, nous ressentons une forte inquiétude. Cette inquiétude, c’est l’utilisation de l’arme nucléaire, c’est la menace d’une guerre nucléaire. Nous considérons cette menace comme le danger le plus grave pour l’humanité. Aujourd’hui, l’arsenal nucléaire mondial est suffisant pour détruire plus de vingt fois notre planète. Oui, vingt fois. A chaque instant, chacun d’entre nous vit avec cette effroyable épée de Damoclès au-dessus de sa tête.

    En 1983, Andreï Sakharov estimait qu’une guerre nucléaire généralisée pourrait entraîner la destruction de l’humanité en tant qu’espèce vivante. Cette prédiction est toujours d’actualité. L’enjeu est bien celui-ci : la disparition même de l’espèce humaine. Nous ne voulons pas d’un futur basé sur la terreur, ni pour nous-mêmes, ni pour nos enfants. La seule issue est le désarmement nucléaire total ! Et c’est l’urgence du moment !

    Toutefois, la guerre nucléaire n’est que la partie la plus extrême d’un phénomène plus global et plus profond, celui de la violence. Cette violence, on la retrouve dans toutes les sociétés, dans tous les pays et dans chaque être humain. Elle s’exprime dans tous les domaines, dans la famille, dans le travail, dans les institutions…. Elle est non seulement physique, mais aussi psychologique, raciale, religieuse, sexuelle, économique … La violence, quelle que soit sa forme, nous la subissons tous au quotidien.

    Sa manifestation la plus effroyable est bien sur la guerre car elle est massive, organisée et planifiée, et bien entendue complètement légale ! Mais, elle n’est pas la seule à faire des dégâts considérables. La violence économique, qui plonge des milliards d’êtres humains dans la misère forcée, est tout aussi effroyable. Simplement, elle parait moins spectaculaire !

    Ainsi, en tant qu’humanistes, nous n’agissons pas seulement pour la paix. Bien sur, la paix est nécessaire. Mais, elle n’est pas suffisante. La paix ou l’absence de guerre ne résoudra pas les autres violences. Par ailleurs, si les autres violences ne disparaissent pas, cette paix ne deviendra jamais durable. Aussi, nous aspirons à autre chose, qui va beaucoup plus loin, c’est la non-violence active.

    Si nous observons l’histoire humaine, depuis l’homme chasseur et cueilleur du paléolithique, à l’agriculteur du néolithique qui a domestiqué les plantes et les animaux, jusqu’à l’homme moderne constructeur de sociétés complexes, même si à certains moments des progrès importants ont été observés, la caractéristique principale de toute cette évolution a été la violence. Beaucoup diront que nous n’avons rien à voir avec nos très lointains ancêtres et que l’être humain d’aujourd’hui a fait un saut spectaculaire par rapport à ses origines. Certes, mais sortir de la préhistoire ne signifie pas détruire des personnes avec des missiles, plus efficaces que des flèches et des pierres. Sortir de la préhistoire ne signifie pas exploiter des personnes en les endettant et en les plongeant dans la misère, en faisant mieux que le fouet et l’esclavage.

    Sortir de la préhistoire, cela signifie laisser en arrière la violence et la domination de tout être humain sur un autre. Il s’agit de faire un saut dans la conscience. De produire un changement de mentalités lié à un changement dans la relation avec les autres et dans l’organisation sociale. Pour sortir de la préhistoire, nous avons non seulement besoin d’une société avec plus de justice et de liberté, mais aussi d’un changement interne à un niveau personnel. Nous parlons d’une transformation personnelle et sociale simultanée.

    On considère généralement la non violence comme une position naïve. Pourtant, s’il n’y a aucun moyen pour arrêter la spirale de la violence aujourd’hui, nous aurons bientôt des dictatures mondiales qui chercheront à d’établir leur ordre et leur pseudo paix, conditions nécessaires pour faire des affaires. Le terrorisme aura la capacité nucléaire et chimique de destruction et la délinquance ordinaire deviendra massive.

    Ainsi, après l’échec de 20 civilisations et l’échec de l’occident où tant de dirigeants et de leaders croyaient et croient encore arriver à une société meilleure avec la violence, nous affirmons aujourd’hui que la violence correspond à une étape très infantile et primaire de l’humanité et qu’il est urgent de mûrir avant qu’il ne soit trop tard. Un système où 80% de l’humanité, soit près de 5 milliards d’êtres humains, souffrent par manque de santé, d’éducation, d’alimentation et d’abri est un système profondément injuste, totalement inhumain et hyper violent. Un tel système ne peut pas avoir de futur et doit être changé.

    La violence que nous ressentons, provient des injustices sociales. Elle provient aussi de la souffrance et de la peur que ressentent des milliards d’êtres humains. La violence est la réponse que nous donnons quand la peur envahit notre conscience. Plus grande est ma peur, plus violent est mon comportement. Plus incertaine est la société, plus violente sera son organisation. A la racine de la souffrance se trouve la peur. A la racine de la dépression, de l’angoisse, du non sens, à la racine de l’égoïsme, de mes désirs, se trouve la peur. Nous avons peur de la maladie, de la solitude, de la pauvreté, de la mort…

    Pour en finir avec la violence, que devons-nous faire ? Faire quelque chose avec nous même et dans la société. La non violence est cette direction que nous proposons pour construire une autre société, un autre monde, une nouvelle civilisation. Mais, c’est aussi une direction pour chaque personne qui veut en finir avec sa propre violence, avec ses propres peurs.

    C’est une direction, un chemin et un sens dans la vie. C ’est une méthodologie d’action, un sentiment et un engagement.

    L’engagement non violent implique de dénoncer, de prendre position et d’agir concrètement contres toutes les formes de violence, en s’organisant avec d’autres. Ainsi, même si le pacifisme est nécessaire dans une première étape, la non violence nous aide à comprendre que les guerres se développent dans un certain contexte, un contexte violent, et que si ce contexte était différent, pour préciser « non violent », il n’y aurait plus jamais de guerres !

    EBASTIN.jpgLa non-violence, c’est faire le « vide », c’est la dénonciation, le rejet, la non coopération avec la violence, la pression, et c’est la désobéissance civile face à l’injustice institutionnalisée. Ainsi, si le pacifisme aspire à un monde sans guerres, la non violence fait progresser cet idéal jusqu’à le convertir en celui d’humaniser la terre !

    Pour conclure, nous sommes véritablement devant un choix, celui de continuer l’escalade de la destruction par l’appauvrissement continu des populations, par la montée de la violence, par le contrôle de plus en plus accru des personnes, par la militarisation progressive des sociétés ou bien opter pour la non violence en tant que conduite quotidienne, mais aussi en contribuant à développer un mouvement social de plus en plus ample, qui pourra faire pression contre les pouvoirs en place afin de rendre la justice sociale.

    Dans différents moments de l’histoire, des personnes et des causes, qui ont atteint leurs objectifs sans parcourir le chemin du sang et de la destruction, ont existé. Ils nous servent de modèles et de références vivantes pour orienter notre action et retrouver la foi en une lutte pour l’éradication de la violence.

    Aujourd’hui, tous les peuples ne veulent plus de guerre, ne veulent plus de violence et aspirent à la justice sociale. Nombreux sont ceux qui cherchent de nouvelles réponses et de nouveaux chemins. Nombreux sont ceux qui ressentent une nécessité de dialogue et de construction d’un projet qui leur donne espoir et futur.

    Un jour, l’être humain éprouvera de la répugnance pour la violence. Parce que la souffrance qui lui correspond deviendra insupportable. Une telle évolution de la conscience pourrait réussir à s’installer dans nos sociétés comme une conquête culturelle profonde. A ce moment la, ce profond idéal d’une nation humaine universelle verra le jour. Une nation humaine universelle, où tous les êtres humains auront les mêmes droits et les mêmes opportunités, où les différents peuples, les différentes cultures dialogueront et se comprendrons mutuellement. Une nation humaine universelle non-violente.

    Merci de votre attention.

    Eric Bastin