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silo - Page 49

  • INTERVIEW DE SAMPAT PAL DEVI, LA COMBATTANTE INDIENNE EN SARI ROSE

    Moi, Sampat Pal, chef de gang en sari rose,
    écrit en collaboration avec Anne Berthod,
    chez Oh éditions !

    http://www.gulabigang.org/fr/index.html
    GULABI, l'association de soutien au Gulabi Gang

     

    Interview de Sampat Pal pour France 2 "Télé matin"
    Pub de 27 secondes avant l'interview

    SAMPAT PAL3.jpgCette femme de 46 ans anime un « gang » de 3 000 femmes qui se battent, de sit-in en opérations coup de poing, contre les injustices liées à l'inégalité des sexes et des castes.

    Sampat Pal Devi.

    Native de l'Uttar Pradesh, région rurale et pauvre du nord-est de l'Inde, elle a créé en 2006 le Gulabi gang, le «gang des saris roses».

    Comment a commencé votre combat contre les injustices ?

    Quand ma belle-soeur est venue vivre avec nous, elle avait 12 ans. Comme moi à l'âge où je me suis mariée. Je l'entendais se faire battre à travers la cloison. Violemment, régulièrement. Je ne pouvais rien dire car la femme, en Inde, doit faire ce que son mari dit. Et le mien me disait que ce n'était pas nos affaires. J'ai quand même décidé d'agir et suis allée voir mon beau-frère pour qu'il cesse. J'étais révoltée et c'est ainsi que j'ai commencé à aider d'autres femmes.

    Votre constat de la condition féminine en Inde est alarmant...

    Des femmes souffrent. Humiliées, battues, mises plus bas que terre. Elles passent leur vie à enfanter. Si elles ne font plus l'affaire, elles sont mises à la porte par leur mari. Dans ma région, les femmes ne mangent pas à leur faim. N'ont parfois pas de couvertures pour dormir. Doivent aller faire leurs besoins dans les champs alors que des bandits rôdent et menacent de les violer.

    Comment est né le Gulabi gang, le gang rose en hindi ?

    J'ai commencé à créer des groupes d'entraide dans les années 80 : j'ai compris que si une seule personne demande justice, elle a moins de chance de se faire entendre que si elle est accompagnée de cinquante manifestants. Dans mon gang, je leur permets d'être autonomes en leur apprenant la couture (elle montre les broderies du sari qu'elle porte) mais aussi à épargner.

    Cela dynamise l'économie locale. Nous avions besoin d'une identité pour obtenir une vraie résonance. D'où le sari rose et le bâton à la main. Le sari rose est féminin. Le bâton, c'est pour terroriser les hommes qui ne nous écoutent pas. Et je n'ai pas peur de m'en servir !

    Où puisez-vous ce courage ?

    J'ai obtenu le soutien de mon mari, de mes enfants, qui me laissent désormais mener mes actions. J'ai assisté à mes premiers meetings en cachette. J'ai parfois des craintes, des peurs, mais je ne peux pas rester les bras croisés. Même si des menaces pèsent sur ma tête. En Inde, les avocats sont corrompus, ils exploitent leurs clients ! Si les policiers et les ministres ne font pas leur travail, je les rappelle à l'ordre. Quand on me dit que je vais trop loin, je leur dis qu'ils n'ont qu'à bien faire ce pour quoi on les paie !

    Vous n'avez pas été à l'école. Cela constitue-t-il un frein à votre action ?

    J'ai la capacité de persuader, de convaincre et unir les gens pour une cause. A-t-on besoin d'avoir fait des études pour protéger quelqu'un qui souffre ? Je sens que mon niveau de confiance s'améliore chaque jour. Que je deviens plus forte au fur et à mesure que les rangs de mon gang s'épaississent.

    Les mariages d'enfants sont-ils toujours d'actualité ?

    Oui. Et l'état de santé de ces enfants qui enfantent est désastreux. Nous sensibilisons les jeunes filles au sexe, sujet tabou dans notre région afin qu'elle ne le découvre pas, comme moi, au moment de la nuit de noces. Nous distribuons aussi des pilules contraceptives, parfois en cachette des maris. Pour qu'elles aient le choix.

    Le 12 octobre, j'ai interrompu un mariage d'enfants avec mes femmes. Le ministre du Développement rural m'a téléphoné pour me dire que je mettais mon nez dans une affaire privée. Que cela ne me regardait pas. Je lui ai répondu que le jour où sa fille serait mariée de force, ce serait lui qui viendrait à ma porte pour réclamer mon aide !

    On vous compare souvent à Phulan Devi, passée du statut de «chef de bande» à celui de députée. Envisagez-vous une carrière en politique ?

    Je n'ai pas encore décidé. Mais si je dois me présenter, je le ferai : pour la justice et les femmes. Je ne suis pas intéressée par la politique traditionnelle.

    Phulan Devi a été assassinée (ndlr : en 2001), je ne veux pas d'un tel dénouement, j'ai encore trop à faire. Pour l'instant, je pense qu'il est plus respectable d'intégrer mon gang que de faire de la politique. Les politiciens commencent à avoir la frousse ! (rires) Je gère mon groupe de manière non conventionnelle mais je ne succomberai jamais à la pression.

    Propos recueillis par Johann FLEURI

    Source : http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Sampat-Pal-Devi-la-combattante-indienne-en-sari-rose-_3636-725527_actu.Htm

  • SAMPAT PAL, LA CHEF DE GANG EN SARI ROSE

    Sampat Pal est née en Inde dans la caste des gardiens de troupeaux, les Gadarias. Elle aurait beaucoup à nous apprendre sur ce qu’est le courage, la détermination et la persévérance.

    http://www.gulabigang.org/fr/index.html
    GULABI, l'association de soutien au Gulabi Gang

    SAMPAT PAL.jpgEn Inde, bien que le système des castes aie été aboli par le gouvernement et des lois votées en faveur des femmes, dans les milieux ruraux perdurent les discriminations issues des traditions. C’est contre celles-ci que Sampat Pal a eu le culot de se dresser, mais aussi contre la corruption des fonctionnaires locaux (chef de village, police, magistrat) qui laissaient perdurer ces situations sans appliquer les lois.

    - – - Le Girl power hindou
    Ce petit bout de femme n’avait pour se défendre que ses poings, sa voix et sa détermination. Il n’y avait pas de parti politique, de fonds accordés par des ONG ou d’avocat pour l’aider. A pied, avec son bâton, elle a appris aux autres femmes à devenir autonomes en apprenant un métier pour gagner leur vie sans dépendre de leur mari, de la belle-famille ou des crédits d’une banque. Avec sa détermination, elle les a encouragé à se regrouper et à être solidaires pour être plus fortes face à l’adversité. Quand l’une d’elle se retrouve à la rue battue par son mari ou qu’elle est agressée par une personne d’une caste supérieure, le groupe se réuni. Elles revêtent leurs saris roses, signe distinctif de leur groupe « Le Gulabi Gang » et accompagne la femme bafouée devant le mari pour s’expliquer avec lui ou au poste de police pour que justice soit rendue. Et si elles n’obtiennent pas gain de cause de suite, elles persistent et reviennent à la charge jusqu’à ce que la justice triomphe…..

    - – - Une battante
    Mais d’où tire-t’elle son énergie ? Son livre nous raconte son enfance dans une famille pauvre, mais aimante. Elle ne pouvait aller à l’école. Mais, un jour elle quitte son poste de garde à la surveillance des jeunes pousses du champs de sa famille et suit discrètement des petits garçons qui vont à l’école. Fascinée, elle assiste au cours de loi, cachée derrière un poteau et grappille quelques connaissances. Un camarade de son village l’aide dans son apprentissage clandestin. Son oncle se rend un jour compte qu’elle déserte son poste au champs et la retrouve près de l’école. Sampat pense qu’elle va se faire gronder. A sa grande surprise, son oncle qui a été lui aussi à l’école, comprend sa soif de connaissances. Sa famille l’autorise à aller à l’école où elle devient une brillante élève. Mais un jour, ses parents déménagent et elle ne peut plus suivre les cours à son grand regret. L’école la plus proche est trop loin. Vient ensuite l’adolescence et un mariage arrangé. Elle quitte son village pour aller vivre dans sa belle-famille, où son caractère indépendant et épris de justice faits des vagues. Elle apprend ainsi d’abord à se battre pour ses propres droits et son indépendance, avant de transmettre son expérience aux autres femmes. Elle dérange. Les castes supérieures envoient même des tueurs à gages, des « dadas » pour l’éliminer. Mais, rusée, elle échappe à ses ennemis et continue sa lutte.

    - – - Une leçon de vie
    Avec Sampat Pal vous apprendrez la force de la solidarité, de l’action juste et la volonté d’avancer sans attendre nécessairement l’aide des autres, des partis politiques, du gouvernement, d’une éducation, des diplômes…

    Sampat Pal, la chef de gang en sari rose
    Editeur : Oh ! éditions (16 octobre 2008)

    http://www.gulabigang.org/fr/index.html
    GULABI, l'association de soutien au Gulabi Gang

  • UN SOLDAT VETERAN PROPOSE L'ARRET DE LA GUERRE POUR CREER UN MONDE MEILLEUR

    L'étonnant discours d'un soldat vétéran

    "Si nous nous organisons et luttons avec nos sœurs et frères, nous pouvons arrêter cette guerre et nous pouvons créer un monde meilleur."

    Le soldat étasunien Mike Prysner vétéran de la guerre d’Irak a prononcé un discours contre la guerre.

    http://www.dailymotion.com/video/xbruag_hq-des-soldats-americains-partagent_webcam

     "J'ai essayé difficilement d'être fier de mes états de services, car j'en garde quelques-uns de honteux. Le racisme ne peut plus maintenant masquer pour plus longtemps la réalité de l’occupation. Ce sont des personnes, ce sont des êtres humains, dès lors je me couvre de culpabilité, je peux voir qu’un homme âgé ne peut marcher et que nous le traînons sur un brancard pour que la police irakienne le transporte. Je me sens coupable chaque fois que je vois une mère avec ses enfants qui éclate en sanglots hystériquement, criant que nous sommes pires que Saddam tandis que nous l’obligeons à sortir de sa maison. Je me sens coupable chaque fois que je vois une petite fille que je saisis par le bras et traîne jusqu'à la rue. Ils nous disent que nous luttons contre des terroristes, le vrai terroriste c’est moi et le vrai terrorisme c’est cette occupation.

    Le racisme parmi les militaires a été durant longtemps un outil pour justifier la destruction et l’occupation d’autres pays. Durant très longtemps il a été utilisé pour justifier les massacres, l'assujettissement et la torture d’autres personnes. Le racisme est une arme vitale employée par ce gouvernement, c’est une arme plus importante qu’un fusil, un tank, un bombardier ou un navire de guerre, c’est plus destructeur qu’un projectile d’artillerie, qu’une bombe casse bunker, qu’un missile tomahawk. Tandis que ces armes sont fabriquées et sont la propriété de ce gouvernement, elles sont inoffensives tant qu’il y a des personnes qui refusent de les utiliser.

    C’est pour cela qu’ils nous envoient à la guerre, non pas pour presser la gâchette, non pas pour tirer une salve de mortier, non pas pour combattre dans cette guerre, ils veulent seulement vendre la guerre.
    Ils ont besoin d’un public disposé à envoyer et mettre ses soldat en péril, ils ont besoin de soldats disposés a tuer et à être tués sans poser de questions.

    Ils peuvent gaspiller des millions dans une seule bombe mais cette bombe se convertit seulement en arme quand les rangs militaires sont disposés à suivre les ordres pour l’utiliser. Ils peuvent envoyer le dernier soldat dans n’importe quelle partie du monde, mais il ne peut y avoir de guerre que si les soldats sont disposés à combattre. Et la classe dominante, les milliardaires qui obtiennent des bénéfices de la souffrance humaine, se préoccupant seulement d’étendre sans risques leurs richesses en contrôlant l’économie mondiale, comprennent que leur pouvoir repose seulement en son habileté pour convaincre que la guerre, l’oppression et l’exploitation est pour notre intérêt.


    Ils comprennent que leurs richesses dépendent de leurs habiletés à convaincre la classe ouvrière de mourir pour contrôler le marché d’autres pays. Et nous convaincre de tuer ou mourir se base dans son habilité à nous faire penser que quelque part nous sommes supérieurs.

    Soldats, marins, marines, aviateurs, nous n’avons rien à gagner avec cette occupation. La grande majorité des personnes vivant aux États-Unis n’ont rien à gagner avec cette occupation. De fait, non seulement nous n’avons rien à gagner, mais nous souffrons plus, a cause de cela nous perdons des proches et donnons notre vie de manière traumatisante. Nos familles doivent contempler les cercueils recouverts de drapeaux descendus sous terre. Des millions de personnes de ce pays sans assistance médicale, sans travail, sans accès à l’éducation doivent regarder ce gouvernement gaspiller 450 millions de dollars par jour dans cette occupation.
    Les travailleurs et pauvres de ce pays sont envoyés pour tuer des travailleurs et pauvres d’autres pays pour convertir les riches en plus riches encore. Sans le racisme, les soldats se rendraient compte qu’ils ont plus en commun avec le peuple irakien que ce qu’ils ont en commun avec les milliardaires qui nous envoient à la guerre.

    J’ai jeté des familles entières à la rue en Irak seulement pour revenir à la maison me retrouver avec des familles jetées à la rue dans ce pays avec cette tragique et inutile crise hypothécaire.

    Nous devons nous réveiller et prendre en compter que nos véritables ennemis ne se trouvent pas dans un pays lointain et ne sont pas des personnes dont nous ne connaissons pas le nom, ni des cultures que nous ne comprenons pas. L’ennemi ce sont des personnes que nous connaissons très bien, des personnes que nous pouvons identifier, l’ennemi est un système qui déclare la guerre quand c’est rentable, l’ennemi ce sont les chefs de l’exécutif qui nous renvoient de nos postes de travail quand c’est rentable, ce sont les compagnies d’assurances qui nous refusent l’assistance quand ce n’est pas rentable, ce sont les banques qui nous exproprient de nos foyers quand c’est rentable, notre ennemi n’est pas a 5000 kilomètres de distance, il est juste ici à la maison. Si nous nous organisons et luttons avec nos sœurs et frères nous pouvons arrêter cette guerre, nous pouvons arrêter ce gouvernement et pouvons créer un monde meilleur."

    MIKE PRYSNER

    La vidéo se termine par une citation de James Madison :
    JAMES MADISON.jpg

    Si la tyrannie et l’oppression arrive dans ce pays, ce sera sous l'apparence de la lutte contre un ennemi étranger. La perte de la Liberté sera imputée aux mesures contre le danger, réel ou imaginaire."
    SOLDAT VETERAN.jpg
     

    Marche anti-guerre de la Maison Blanche au Bâtiment au Capitole où plus de 160 personnes ont été arrêtées pendant qu'une multitude se meurt.
    Dans cette photo le vétéran de Guerre d'Irak
    Mike Prysner est arrêté par la Police du Capitole américain, qui bloquait l'accès au Bâtiment.


    Mike Prysner n'est pas seul, il y a d'autres vétérans avec lui qui témoignent de ce qui se passe.
    http://www.ivaw.org/wintersoldier